ASSANE DIOMA NDIAYE INVITE MACKY SALL À NE PAS DESTABILISER LA JUSTICE

22 - Juin - 2020

Me Assane Dioma Ndiaye prend fait et cause pour les travailleurs du secteur de la justice dans le bras de fer qui les oppose à l’Etat du Sénégal.

En effet, le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme (Lsdh) est d’avis que de nouvelles perturbations dans ce secteur risquent d’entraîner une totale instabilité qui auraient des résultats on ne peut plus négatifs sur les contribuables. «Il faut bien admettre que l’année est déjà bien perturbée par la pandémie de la Covid-19. Et depuis le mois de mars, on constate une quasi-paralysie du système judiciaire au Sénégal. Or, nous savons que la justice est le socle de la société. Si les décisions ne sont pas rendues, si elles ne sont pas exécutées, il va de soi que la société ne peut pas être stable. Nous sommes alors dans une instabilité sociale et une tension extrêmement vive.

Maintenant, si on doit ajouter à cela une grève avec des perturbations liées à l’insatisfaction d’acteurs aussi clés que les greffiers, qui sont l’épine dorsale de la chaîne judiciaire, parce que c’est eux qui tiennent les plumitifs, qui rédigent les jugements, qui reçoivent les enrôlements, la situation risque d’être extrêmement grave », a déclaré Me Assane Dioma Ndiaye.

Le juriste d’inviter le Chef de l’Etat, Macky Sall, et la Chancellerie, à veiller à l’application des accords déjà signés, mais aussi, à ouvrir de nouvelles négociations avec les travailleurs de la justice. « Aujourd’hui, au vu de la tension latente et qui commence à s’exacerber, nous tenons à attirer l’attention de la Chancellerie et de l’Etat, de façon générale, sur la nécessité d’appliquer les accords qui ont déjà été actés. Parce qu’aujourd’hui il y a des accords actés et dont nous-mêmes société civile, avons été des témoins et des acteurs avec le précédent Garde des Sceaux, ministre de la justice, Ismaïla Madior Fall. Au moins sur ce point, il n’est pas question que l’Etat revienne sur ces acquis », dit-il. « Maintenant, poursuit il, pour ce qui n’a pas encore été fait, il appartient à l’actuel ministre de la justice d’ouvrir des négociations pour finaliser un certain nombre d’accords qui me paraissent indispensables pour la pacification du milieu judiciaire. Aujourd’hui, ce serait extrêmement dommage et périlleux qu’on enchaîne cette reprise qui vient de se faire timidement avec des perturbations qui seraient liés à un mouvement du syndicat des travailleurs de la justice ».

Et d’ajouter : «Donc, c’est un appel pressant que nous lançons au président de la République pour que des négociations s’ouvrent très rapidement pour voir ce qui est possible de faire, de manière à sauver ce qui peut encore l’être pour cette année judiciaire. Et si d’aventure les accords déjà signés avec le syndicat des travailleurs de la justice venaient à être remis en cause, ce serait une déstabilisation totale de la chaîne judiciaire au Sénégal, surtout pour le reste de l’année judicaire.»

L'AS

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

20 - Janvier - 2025

Affaire des 94 milliards F Cfa : «Beaucoup de têtes vont tomber, les Sénégalais comprendront que Sonko savait…», selon Demba Anta Diop

Demba Anta Dia est formel : l’affaire des 94 milliards de francs Cfa, relancée par le parquet financier, qui a saisi la Dic pour enquête, fera grand bruit. «Toute la...

17 - Janvier - 2025

"Le journaliste René Capain Bassène est victime de sa détermination à dénoncer ceux qui profitent du conflit en Casamance", selon le CPJ

Diabolisé par une certaine presse dans l'affaire de la tuerie de Boffa Bayotte, le journaliste René Capain Bassène continue de plaider son innocence. Le Comité de...

17 - Janvier - 2025

Bassirou Diomaye Faye à la justice : « Plus jamais l’histoire récente qui a traversé la période 2021-2024 ne doit se reproduire »

Présidant la cérémonie de rentrée des Cours et Tribunaux ce jeudi à la Cour suprême, le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a exprimé ses...

17 - Janvier - 2025

Affaire des 29 milliards FCFA du Prodac : Jean-Pierre Senghor épinglé par l’IGF pour « faute lourde de gestion »

Le tout premier coordonnateur national du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), Jean Pierre Senghor, a été épinglé par l’Inspection...

17 - Janvier - 2025

Afrique de l’ouest et du centre : « Toutes les bases militaires françaises seront transférées aux autorités locales dès l’été 2025 » (Diplomate)

’est officiel ! Comme annoncé par le président de la République Bassirou Diomaye Faye et plusieurs autres de ses homologues africains lors de la présentation de...