Assemblée nationale : débat houleux sur la question de l'homosexualité

06 - Avril - 2022

L'Assemblée nationale a repris du service hier mardi. Elle s'est penchée sur le vote du projet de loi N 21/2021 portant statut des réfugiés et des apatrides. Malheureusement, le débat a vite tourné autour de la question de l'homosexualité soulevée par le député Serigne Cheikh Abdou Bara Dolly et ses collègues de l'opposition. Ces parlementaires ont invité le gouvernement à ne pas faire de cette loi un prétexte pour offrir l'asile aux homosexualités des pays limitrophes.

À quelques mois de la fin de leur mandat, les députés ont continué de choquer l'opinion de par piètre qualité de leurs débats. Hier, mardi, alors qu'il s'agissait d'examiner le projet de loi n° 21/2021 portant statut des réfugiés et apatrides, la dizaine de députés qui ont demandé la parole ont presque tous suivi Abdou Mbacké Dolly qui a été le premier à faire le rapport entre ledit projet de loi et l'homosexualité. Selon lui, " il faut, encadrer cette loi. Nous ne voudrions pas qu'elle soit une porte d'entrée pour les Homosexualités ", a-t-il fait savoir.

Une guerre de parole entre le député Serigne Cheikh Abdou Mbacké Dolly, le ministre Me Malick Sall et Pape Birahim Touré, député du département de Fatick élu sous la bannière de Benno Bokk Yakaar, a été notée lors de la séance. Selon ce dernier, "ceux qui passent leur temps à ramener le débat de l'homosexualité sur le tapis sont ceux qui nourrissent des intérêts par rapport à cela".

D'après le journal "Les Echos" dans sa livraison du jour, le ministre de la Justice Me Malick Sall qui est venu présenter le projet de loi portant statut des réfugiés et apatrides, s'est fait lui aussi entraîner dans le débat sur l'homosexualité.

Prenant la parole, Me Malick Sall qui ne s'attarde pas à répondre le député Cheikh Bara Dolly sur ses accusations, a précisé qu'il n'est guère impressionné. "J'ai été attentif aux discussions et je suis particulièrement heureux de ce que j'ai entendu. Je suis rassuré de savoir que la majorité des représentants du peuple savent faire la différence entre ceux qui provoquent et ceux qui promeuvent ", déclare-t-il avant d'enchaîner : " nous avons entendu des accusations qui n'avaient rien à voir avec ce dont nous parlions. Pour lui, cela s'appelle du lobbying", a-t-il conclu.

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