Assises de la justice : Le président Diomaye réclame « un débat lucide » pour trouver « des solutions »

29 - Mai - 2024

Au Sénégal s’est ouvert mardi 28 mai et jusqu’au 4 juin des assises nationales du secteur de la justice. Magistrats, avocats, mais aussi professeurs d’universités, responsables d’associations et anciens détenus sont appelés à se pencher sur le secteur pour identifier les dysfonctionnements et faire des propositions d’améliorations, renseigne Rfi. En ouverture, le président Bassirou Diomaye Faye a souligné qu’il ne s’agit pas d’un « procès en inquisition », mais d’« un débat lucide » pour trouver « ensemble des solutions » aux problèmes de la justice.

Pas de chasse aux sorcières, de « procès en inquisition », mais plutôt « un débat lucide » pour trouver « ensemble des solutions » aux problèmes de la justice : Voilà ce qu’a souhaité le président Bassirou Diomaye Faye à l’ouverture de cette grande réunion. Des assises nationales qu’il a appelées de ses vœux, dès son premier discours après son élection.

Car six ans après un premier rapport qui faisait des propositions de réforme, il y a « besoin d’une profonde refondation du système judiciaire », a estimé le président du Sénégal. Notamment car cela intervient après une période pré-électorale particulièrement agitée, avec de nombreuses arrestations qui ont ébranlé le secteur judiciaire et la confiance des Sénégalais dans le bon fonctionnement de la justice.

Parmi les maux identifiés par les participants, il y a le sentiment d’une justice à deux vitesses. Elle serait très répressive pour les plus pauvres et à géométrie variable pour ceux qui ont les moyens de se défendre ou qui sont proches du pouvoir. Il y a aussi la surpopulation des prisons, avec un recours trop systématique à de longues détentions provisoires, en attendant d’être jugé. Aussi évoqués : la lenteur des procédures, le manque de moyens matériels, financiers et personnels, avec trop peu de magistrats (548 magistrats et 472 greffiers seulement pour plus de 17 millions d’habitants).

Voilà quelques-uns des sujets que les participants vont examiner dans deux commissions : l’une sur les réformes et l’autre sur la modernisation du secteur de la justice, notamment la numérisation de certains services.

Ces commissions rendront un rapport final avec des propositions de changements.

Les attentes sont fortes. Pour preuve : en quatre jours, 6 000 personnes ont fait des propositions de réforme sur une plateforme en ligne. Forte aussi est la pression pour que, cette fois, les changements ne restent pas des vœux pieux.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

10 - Février - 2025

Rapports de l’IGE : Diomaye Faye face à des dossiers explosifs

Les rapports de l’Inspection générale d’État (IGE), chargée de fouiller plusieurs structures publiques depuis l’avènement du nouveau...

08 - Février - 2025

Kolda : un imam et son fils tués dans un accident de la circulation

Un imam et son fils ont trouvé la mort dans un accident de la circulation survenu, vendredi, à hauteur du village de Salamata, aux environs de 22 heures, a-t-on appris d’une...

08 - Février - 2025

France: une enfant de 11 ans retrouvée morte dans un bois en Essonne

Louise, une enfant de 11 ans, a été retrouvée morte dans un bois, dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 février, après avoir disparu à la sortie de son...

08 - Février - 2025

HORAIRES DE SORTIE, VOYAGE A L'ETRANGER... QU'A LE DROIT DE FAIRE NICOLAS SARKOZY DEPUIS QU'IL S'EST VU POSER UN BRACELET ELECTRONIQUE ?

Il est le premier ancien président de la République à faire l'objet d'une telle mesure. Nicolas Sarkozy s'est vu poser un bracelet électronique, vendredi 7...

07 - Février - 2025

Médias sans autorisation : l'État menace de coupures et de poursuites

Le directeur de la Communication, Habibou Dia, a annoncé des mesures strictes pour les médias ne respectant pas le code de la presse. Il a précisé que les...