Bénin: un Sénégalais de confession chrétienne incarcéré pour "terrorisme", son père lance un cri de détresse
Jacques Narcisse Codé Thiaw, un jeune sénégalais de 33 ans, en émigration au Bénin, a été accusé de « terrorisme » et envoyé dans une prison de Cotonou. Il a été incarcéré depuis 2020 après avoir été arrêté avec plusieurs autres personnes. Sa famille court depuis lors derrière l’Etat du Sénégal pour que leur fils soit rapatrié vivant au pays. En vain !
Parti en émigration au Bénin, Jacques Narcisse Codé Thiaw, est passé par la Libye avant d’atterrir au Bénin, plus précisément dans la ville de Cotonou en août 2020. Le jeune originaire de Thiès (70 kilomètres de Dakar) a été mis en prison pour une sombre affaire de terrorisme. Selon sa famille, leur fils vit dans une situation alarmante.
Il a eu de graves blessures suite à une violente bagarre qui a eu lieu dans ladite prison, révèle sa famille qui alerte sur le danger qui le guette.
Son père, Mathieu Thiaw lance un cri de détresse. « Je me suis rendu au ministère des Affaires étrangères où j’ai rencontré le conseiller technique du Secrétaire d’Etat des Sénégalais de l’extérieur. Celui-ci m’avait orienté vers d’autres autorités, mais sans succès. J’ai aussi écrit au Président Macky Sall et à la Première dame Marième Faye Sall.
Mais je n’ai toujours pas de réponses. Ils n’ont toujours pas réagi, alors que tout ce que je veux, c’est de savoir réellement les raisons pour lesquelles mon fils est détenu à Cotonou et demander son rapatriement parce qu’il n’est pas en sécurité là-bas. (…) », dit-il.
M. Thiaw de solliciter encore l’aide de quiconque peut intervenir pour que son fils revienne vivant au pays et soit emprisonné ici s’il a vraiment tort. « Mon fils n’est pas un terroriste. C’est quelqu’un que j’ai éduqué dans la foi chrétienne. Il était parti à la quête d’une vie meilleure, car il n’a pas trouvé un emploi au Sénégal. Je n’étais pas au courant de ce voyage. (..). J’ai mal quand je pense qu’il souffre dans un autre pays de la sous-région. Aidez-moi à récupérer mon fils. N’attendez pas qu’il meurt pour aller le rapatrier. Je veux le voir vivant », implore le père de l’émigré dans les colonnes de L’Observateur.