CAMARADES APERISTES, LA REMOBILISATION ET LA REORGANISATION DE NOTRE PARTI, NOUS IMPOSENT LA PAIX DES BRAVES (PAR ALIOU NDAO FALL)
Lors des dernières élections présidentielles et législatives, il m’était douloureux, d’entendre parmi nous, ceux qui faisaient le choix assumé, ou par simple désintérêt de ne pas aller voter ou de voter contre leur propre parti, l’APR. Il m’a fallu faire preuve d’empathie pour essayer de comprendre le rejet par des militants soi-disant responsables et engagés, de ce droit à l’expression démocratique. Pour se justifier ils n’avaient comme argument, que d’être contrariés par le choix d’un ou des candidats, opéré par la direction du parti. De cette position, par cette attitude et par une telle démarche politique, comment espérer une victoire au soir de n’importe quelle élection ? Ainsi, comment pouvait-on sensibiliser, mobiliser les populations (nos électeurs et électrices) sur les enjeux futurs face à une, certaine jeunesse inconsciente, dont les yeux n’avaient pour repaire que les mirages dressés devant elle par une bande de populistes prête à tout pour la conquête du pouvoir ? Il faut reconnaître, que nous avons tout bonnement déposé par terre notre droit et notre devoir, d’abord en tant que citoyen, ensuite, en tant que militant et responsable politique : celui de participer à l’expression de la démocratie dans notre société.
Or personnalités politiques en premier, société civile organisée, citoyens, tous nous devons prendre la mesure de nos responsabilités en amont de toute élection concernant l’avenir de notre pays. Nous constatons que nombreux sont des citoyens et des citoyennes qui se disent non concernés par la politique, à tous les niveaux, qu’il s’agisse du voisinage, du quartier, du village, de la circonscription et du pays. En tant que politiques, la sensibilisation de ces populations aux enjeux nationaux, passe d’abord par notre réappropriation du rôle d’électeur, du sentiment d’appartenir à une communauté de valeurs et du sens de responsabilité de notre action politique autant que de notre inaction.
Pour ce faire, l’écoute et l’empathie, la bienveillance et la solidarité sont nécessaires au sein de notre formation politique. Nos responsables politiques à la base, nos élus locaux et nationaux, doivent être en première ligne pour réengager les citoyens dans la vie politique : en retissant les liens, mettre en valeur les innombrables succès enregistrés par notre régime durant ses douze ans de gouvernance. Et c’est là où nous avons tous faillis. Incapables de promouvoir notre bilan extraordinaire, chacun mettait son égo en avant. Parlez-moi de moi, il y a que moi qui m’intéresse ; je suis représentatif dans ma Commune, mon Département, ma Région, ma circonscription, l’autre camarade n’est rien ici. C’est le cas de le dire. En refusant d’être solidaire avec la direction du parti, en pointant du doigt son camarade de parti comme adversaire, au point de créer une dissidence dans la même circonscription, toutes ces réactions épidermiques, nous ont valu, une défaite impossible lors de la présidentielle et une raclée, il faut le dire lors des législatives. Aujourd’hui, un an après la perte du pouvoir, et dans le cadre de la réorganisation de notre parti nous sommes encore dans une drôle de complétion entre nous-mêmes camarades de parti.
Sachez chers camarades que nous sommes tous responsables de la décadence de l’Apr notre parti. Qui parmi nous a gagné sa circonscription ? On les compte au bout des doigts. Pour une formation politique qui douze durant a géré le pays avec succès, peiner à obtenir un groupe parlementaire à l’assemblée nationale est incontestablement, une défaite collective. Camarades, au moment où le régime en place cherche à nous éliminer de la scène politique, lui facilité la tâche serait un crime.
Notre salut réside dans la discipline de parti, dans la solidarité, dans la complémentarité à la base, et, bien entendu dans la compréhension des enjeux politiques du moment. Ainsi nous pourrons envisager une reconquête du pouvoir avec sérénité.
Ambassadeur
Alioui Ndao FALL
Membre du SEN.
Absolument