CAN-2019: conflit pour les primes, le Cameroun refuse d’embarquer pour l’Egypte
Les Lions indomptables du Cameroun, tenants du titre, ont refusé d’embarquer depuis Yaoundé pour l’Egypte où commence vendredi la Coupe d’Afrique des Nations, exigeant une réévalution de leurs primes, a appris l’AFP auprès d’un responsable de la Fédération camerounaise de football.
Les joueurs camerounais devaient quitter Yaoundé à 18H45 (17H45 GMT), mais ils s’y trouvaient toujours au-delà de 22H00.
« Ils ne veulent pas bouger », a affirmé un responsable de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), confirmant une information obtenue auprès de sources proches de l’équipe.
« La situation est compliquée » en raison des exigences des joueurs, a-t-il concédé, sans rentrer dans les détails.
Les Lions indomptables doivent jouer leur premier match mardi. Ils font partie du groupe F dans lequel se trouve également la Guinée-Bissau, le Ghana et le Bénin.
Depuis mercredi, les Lions exigent, chacun, le paiement d’une prime de participation de « 40 millions de Francs CFA », (60.653 euros), soit le double de ce qui leur a été proposé par les autorités, selon la presse locale.
« Les Lions indomptables ont reçu chacun 20 millions de prime de participation pour la CAN 2019 en Egypte contre 15 millions en 2017 au Gabon », a expliqué le chargé de communication du ministère des Sports, Gabriel Nloga, dans une note d’information publiée jeudi.
« La prime de participation a (…) été intégralement versée dans les comptes des intéressés », a-t-il ajouté, précisant qu' »en cas de victoire finale, chaque Lion touchera 54,5 millions de FCFA » (82.640 euros).
« L’ensemble des primes, staff compris, pèse plus de 2 milliards de FCFA (environ 3 millions d’euros) dans le budget de la participation du Cameroun à la CAN, représentant environ 80% de ce budget », a-t-il détaillé.
« Peut-on négliger un tel effort dans un environnement qui est le nôtre? », s’est-il interrogé.
La CAN-2019, qui se déroule en Egypte, commence vendredi pour se terminer le 21 juillet.
AFP