Cancer colorectal : comment une faible dose d'aspirine pourrait réduire les risques
L'aspirine est bien connue pour ses propriétés anti-inflammatoires et son usage fréquent pour soulager les douleurs ou faire baisser la fièvre lors d'épisodes grippaux. À faible dose, elle est aussi largement prescrite pour prévenir les maladies cardiovasculaires, notamment après un infarctus ou un AVC, en fluidifiant le sang pour empêcher la formation de nouveaux caillots.
Mais depuis quelques années, des études de plus en plus nombreuses suggèrent que l'aspirine pourrait également avoir un effet protecteur contre le cancer colorectal. Une récente étude, qui a suivi plus de 100.000 personnes sur plusieurs décennies, a révélé que ceux qui prenaient régulièrement de l'aspirine à faible dose avaient un risque réduit de 33% de développer ce type de cancer par rapport à ceux qui n'en prenaient pas.
Même si les mécanismes précis restent à clarifier, plusieurs pistes sont envisagées. Premièrement, l'aspirine est un anti-inflammatoire : en réduisant l'inflammation dans l'organisme, et notamment dans le côlon, elle pourrait diminuer le risque de transformation des cellules en cellules cancéreuses. De plus, elle pourrait renforcer la réponse immunitaire en rendant les cellules cancéreuses plus vulnérables aux attaques du système immunitaire. Enfin, en fluidifiant le sang, l'aspirine pourrait empêcher la formation des métastases.
Pas si vite. Bien que ces résultats soient encourageants, ils ne signifient pas que tout le monde devrait commencer à prendre de l'aspirine en prévention. Dans cette étude, l'aspirine est intéressante chez les patients obèses avec une alimentation déséquilibrée, sédentaire et tabagique. En attendant, les experts recommandent de se concentrer sur des mesures de prévention plus éprouvées et sans risques. Une hygiène de vie saine reste la meilleure défense.