CANCER DU COL : LE PLAN STRATÉGIQUE DE LUTTE PERMETTRA DE CONNAÎTRE L’AMPLEUR DE LA MALADIE

24 - Octobre - 2019

La mise en œuvre en 2019 du plan stratégique de lutte contre le cancer du col de l’utérus, élaboré par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, devrait permettre une meilleure connaissance de cette maladie grâce aux statistiques qui seront collectées dans toute la pyramide sanitaire, a indiqué le médecin-chef de la région de Thiès Malick Ndiaye.

Il rappelle que le ministère de la Santé a mis en place un plan stratégique de lutte contre le cancer du col de l’utérus, lequel part du niveau communautaire, c’est-à-dire des villages, avec des séances de sensibilisation organisées dans les postes de santé.

La mise en œuvre de ce plan stratégique permettra d’avoir "des statistiques plus étoffées" sur les cancers de la femme, déclare le docteur Ndiaye dans un entretien avec l’APS. "A partir de maintenant on peut le monitorer au niveau du poste et jusqu’à l’hôpital", a-t-il indiqué.

"Nous avons commencé à compter peut-être à la fin de l’année 2019, nous pourrons avoir des chiffres qui vont nous permettre de connaître l’ampleur", a dit le docteur Ndiaye.

A travers ce plan stratégique, il s’agit de faire le dépistage au niveau des 274 postes, des centres de santé de la région et faire le dépistage au niveau de l’hôpital régional.

Les statistiques portant sur la répartition des cancers de la femme entre les milieux urbain et rural ne sont pas disponibles, mais le docteur Ndiaye pense qu’ils sont "uniformément répartis".

La "seule différence", c’est que les femmes du milieu urbain bénéficient plus des services de dépistage, en raison d’une plus grande disponibilité des structures de santé.

"Pendant le mois d’octobre nous intensifions la sensibilisation à travers des émissions radio et le dépistage", a-t-il poursuivi.

Dans ce cadre, les districts sont appelés à organiser une journée de sensibilisation, en plus du dépistage.

La région médicale de Thiès met l’accent sur le dépistage précoce et l’existence d’un vaccin contre le cancer du col de l’utérus, afin d’amener les femmes à aller se faire dépister au moins une fois dans l’année, indique le médecin-chef de région. Il s’agit aussi de les habituer à l’autopalpation des seins pour détecter d’éventuels signes précurseurs, comme la présence de nodules, a relevé le docteur Ndiaye.

L’objectif poursuivi est de vulgariser cette pathologie pour permettre aux femmes d’être conscientes qu’il est possible de la dépister très tôt, et de les sensibiliser sur l’existence d’un vaccin qui immunise les filles âgées de 9 à 14 ans. Les écoles sont d’ailleurs impliquées dans cette sensibilisation.

Avec ce plan stratégique, le dépistage fait partie du paquet de services offerts aux femmes, de manière systématique lors des consultations.

Le dépistage précoce est une façon simple pour diagnostiquer très tôt la maladie et donner plus de chances de guérison aux patientes. Le traitement peut prendre jusqu’à un an.

Quand le cancer est dépisté tardivement, ses soins nécessitent la radiothérapie, un traitement qui peut coûter plus de 5 millions de francs CFA et qui n’est disponible qu’à Dakar, à l’Hôpital Le Dantec ou Dalal Jamm, relève le docteur Ndiaye.

APS

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