CASAMANCE: LE CICR VA ÉTENDRE SES ACTIONS DANS LES ZONES LES PLUS VULNÉRABLES
La sous-délégation de Ziguinchor du Comité internationale de la croix rouge (CICR), au Sénégal, a assuré que beaucoup de localités vulnérables de la Casamance, seront bientôt touchées par ses actions à la faveur de l'accalmie qui prévaut dans la région. Cette assurance a été donnée par Dotté Adams Coulibaly. Le chef de la délégation de Ziguinchor, lors d'une rencontre avec la presse.
Selon lui, un certain le vent d'accalmie qui souffle actuellement dans la région permet d'accéder ces zones où la vulnérabilité des populations est palpable. Aussi, son organisation compte t-elle étendre ses interventions dans ces zones conformément à son mandat et y aider à réaliser une certaine résilience.
''Vous et moi, nous constatons aujourd'hui qu'il y a une certaine accalmie ici par rapport aux années où on était au cœur de la tension. Aujourd'hui, la situation s'est considérablement améliorée, les populations peuvent vaquer tranquillement à leurs occupations. C'est d'ailleurs, pour cela que le CICR essaie de travailler encore sur des questions liées à la résilience. Nous sommes convaincus qu'avec cet engagement communautaire, les dernières poches de vulnérabilités par les programmes du CICR à l'avenir. On estime que c'est dans ces zones-là qu'il y a encore de la vulnérabilité. C'est aussi notre mandat d'aller dans les zones où la vulnérabilité est plus forte, dans ces zones où les populations sont retournés récemment et ont, à un moment donné, besoin de ressources pour se relever'', a t-il indiqué, mentionnant que ces zones particulièrement doit faire la différence.
''C'est dans ces zones que le CICR peut faire la différence, dans ces zones éloignées et à accès difficile compte tenu du climat d'insécurité qui a traversé la région'', a t-il confié, indiquant que d'autres organisations vont axer leurs interventions dans des zones plus proches des grands centres urbains car étant plus faciles d'accès et le CICR s'occupera des zones frontalières compte tenu de son mandat.
Sur un autre plan, il a rappelé que le CICR ne s'implique pas dans le dialogue consistant à ramener la paix en Casamance, soulignant que leur travail, dans ce cadre précis, se limite à la sensibilisation aux différentes parties au droit international humanitaire pour leur permettre de savoir ce qui est permis de faire et ce qu'il n'est pas.
À signaler que le CICR est présent en Casamance depuis 2004. Il a déroulé plusieurs programmes humanitaires qui ont permis de construire des infrastructures sociales de base telles que des structures de santé, des écoles, des puits,... Grâce à ses programmes, beaucoup de villages abandonnés ont été reconstruits. Sa présence est notamment très visible dans les zones frontalières où le conflit armé qui déchire la région depuis trois décennies a fait plus de dégâts. Tous les villages de ces zones ont été rayés de la carte, les habitants souvent pris entre deux feux ont pris le chemin de l'exil vers la Gambie ou la Guinée-Bissau. Depuis quelques années, à la faveur du vent d'accalmie qui souffle dans la région, beaucoup d'exilés sont en train de revenir de façon progressive. Mais, ces derniers souffrent d'absence du minimum vital.
Mamadou Alpha Diallo (infos15.com)