Casamance : plus de 300 personnes déplacées et une dizaine d’écoles fermées suite aux combats

19 - Mars - 2022

Nichée dans le département de Bignona, la commune d'Oulampane sent encore l'odeur de la guerre. Dans ce hameau la désolation se lit sur tous les visages des rares habitants qui ont décidé de rester dans les parages malgré la furie des combats entre l'Armée sénégalaise et les éléments du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc).

La plupart des populations de ces villages qui ceinturent cette commune rurale et plus exactement celles qui sont dans le Nord-Sindian, ont fui. Dans cette partie de la Casamance, il faut avoir le courage de supporter la musique des armes lourdes qui résonne depuis plus cinq jours, pour ne pas prendre le chemin de l'exil.

Les opérations qui visent à détruire toutes les bases rebelles par l'Armée sénégalaise, ont provoqué des combats âpres entre soldats et rebelles de la branche armée du Mfdc proches de Salif Sadio. Essentiellement des femmes et des enfants, ils sont plus de 300 personnes déplacées en provenance de Kanfounda, Kandioungon, Koundoro et qui ont, depuis vendredi 18 mars 2022, trouvé des cachettes dans les villages de Yabocounda, Bambatouma et Djiguirone.

Dans la commune d'Oulampane, le nombre de déplacés et de réfugiés s'est agrandi. De nombreuses familles ont accueilli toutes ces personnes qui ont fui les combats entre militaires et rebelles du mouvement séparatiste. Dans le lot des déplacés, figurent plusieurs élèves. Des potaches sont traumatisés et donc une dizaine d'écoles sont fermées.

Le maire d'Oulampane, Sagar Coly, submergé, a lancé un appel à l'État et aux Organisations non gouvernementales (Ong). Dans cette commune rurale, le nombre de déplacés et de réfugiés a vite gonflé, cinq jours seulement après le début des opérations de sécurisation de grande envergure qui ont été déclenchées par l'Armée sénégalaise dans le Nord-Sindian. Des opérations qui visent à détruire toutes les bases rebelles qui surplombent cette zone (Nord-Sindian) placée sous le contrôle du
chef rebelle Salif Sadio.

Depuis vendredi 18 mars 2022, de nombreuses communautés ont accueilli des personnes, notamment des femmes et des enfants, qui ont fui les détonations et coups de feu, en provenance des zones de combats, dans le Nord-Sindian, à la lisière de la frontière entre le Sénégal et la Gambie.

Avec L’Observateur

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

18 - Octobre - 2024

Diomaye Faye a quitté Dakar ce matin pour Kédougou en vue de soutenir aux sinistrés des crues du fleuve Sénégal

Le Président Bassirou Diomaye Faye a quitté Dakar ce matin pour se rendre à Kédougou dans le cadre d’une série de visites de deux jours auprès des...

18 - Octobre - 2024

Lancement du projet GARSI 2 : Une nouvelle unité d’intervention pour renforcer la sécurité au Sénégal

Le Général de division Martin FAYE, Haut-commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire, a co-présidé, en compagnie de Monsieur Jean Mare...

17 - Octobre - 2024

Soutien aux populations affectées par la crue du fleuve Sénégal : Sonko annonce une enveloppe de 8 milliards

Au-delà de la présence d’autorités étatiques et du chef de l’État qui prévoit une visite les 18 et 19 octobre 2024, les populations de Bakel,...

17 - Octobre - 2024

Moussa Balla Fofana annonce un accord en vue entre l’Etat et les agents des collectivités territoriales

Allons-nous vers la fin des mouvements d’humeur des agents des collectivités territoriales ? En tout les cas, tout porte à le croire. Si l’on se fie à la...

17 - Octobre - 2024

Zones sinistrées le long de la Falémé : Le Président Faye dans la région de Kédougou, vendredi et samedi

Le président de la République a annoncé, mercredi en Conseil des ministres, qu’il se rendra, vendredi et samedi dans la région de Kédougou, pour...