Chères autorités BEL AIR/ KOLDA Étouffe ! (Par Aliou Gérard KOÏTA)

24 - Août - 2020

Il y'a quelques jours, j'étais à BEL AIR, j'y étais avec 730 pères et mères de familles pour dire « YONNI », il est temps !
L’Etat, ni la municipalité ne respectent pas les 5.654 habitants de BEL AIR /Kolda.
Dans ce quartier populaire de la belle région humide de Kolda, 1.534 élèves n'ont pas accès à l'eau ni électricité pour bien étudier.
Bel air, sera bientôt mauvais air si la mairie de Kolda continue de jeter les ordures dans ce quartier devenu un Mbeubeuss bis.
BEL AIR avec tout son poids démographique, est un quartier qui n'a pas de lotissement, ce qui ne favorise pas l'extension, l'ouverture des voies et la sécurité des personnes.
Pourtant la municipalité a les prérogatives de lotir ce quartier car la loi n° 96-07 du 22 mars 1996 portant transfert de compétences aux régions, communes et communautés rurales a consacré en matière d’urbanisme le transfert de certaines compétences qui relevaient de l’Etat aux collectivités locales.
Le lotissement est une mesure sociale en faveur des populations habitants dans des quartiers comme BEL AIR.
La modernisation des quartiers à lotir comme BEL AIR est une mesure d'atténuer la pression sur les espaces déjà habités.
Le Sénégal a ratifié le pacte sur les droits économiques, sociaux et culturels de 1966, qui mentionne en son article 11 : « les états parties au présent pacte reconnaissent le droit de toute personne à un niveau de vie suffisante pour elle-même sa famille y compris une nourriture, un vêtement et un logement convenable à la santé et qu'à une amélioration constante de ses conditions d'existences ».
Ce droit des populations de BEL AIR est foulé au pied car ils ne bénéficient pas d'éclairage public qui favorise l’insécurité.

Le 14 octobre 2017, ces populations avaient organisé un point de presse et au lendemain de ce dernier, certaines autorités malintentionnées avaient décidé de maquiller les revendications de ces populations.
Elles veulent se servir des populations de bétail électoral, et pour calmer les ardeurs, ces autorités ont tout fait pour les dissuader de parler des problèmes existant dans ce quartier. Ce que les populations n'ont pas accepté car ils étaient prêts même à boycotter les élections.
Cette population de BEL AIR est consciente et compte lutter pour le respect de ses droits sociaux. BEL AIR ne peut pas accepter et n'acceptera jamais qu’au moment où on parle « éco-quartiers » et « quartiers durables » qui favorisent le bien vivre ensemble grâce à des espaces publics de qualité, que BEL AIR reste et demeure une'' cité perdue '
Nous avons déposé un mémorandum au niveau de la mairie, préfecture, gouvernance.
Cet engagement aux côtés des populations de BEL AIR ne fait que commencer, avec eux nous utiliserons toutes les voies de droit pour le respect de leur dignité.
Chères autorités, Monsieur le maire, l'injustice n'a que trop duré.
Écoutez les 730 pères et mères de familles.
Corrigez l'injustice car YONNI !

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

19 - Juin - 2023

Tabaski 2023 : « Encore » vers une célébration dans la désunion

Comme la fête de la Korité, la communauté musulmane s’achemine vers une célébration de la fête de l’Aïd-Al-Kabiir communément...

16 - Juin - 2023

Pourquoi l’arrestation d’Ousmane Sonko tarde-t-elle ? Le ministre de la justice précise : « il pourrait être rejugé, si... ''

Deux semaines après sa condamnation à deux ans de prison ferme et 20 millions de dommages et intérêts dans l’affaire « Sweet beauté », le leader...


16 - Juin - 2023

Amadou Ba bande les muscles et menace les responsables des évènements de juin

C’est avec un ton menaçant que le Premier ministre Amadou Ba s’est adressé aux responsables des manifestants du mois de juin. Face à la presse, ce jeudi, il a...

16 - Juin - 2023

Blocus autour du domicile de Ousmane Sonko : Antoine Félix Diome se justifie par « la doctrine du maintien de l’ordre »

L’opposant Ousmane Sonko est depuis 15 jours mis en résidence surveillé » à la Cité Keur Gorgui (Dakar) sans qu’aucune base légale lui soit...