CONDITION DES FEMMES : LA PRESIDENTE DE L’ASSOCIATION LA TERANGA , DIEYNABA BALDE, DRESSE UN TABLEAU SOMBRE

L’association La Téranga a tiré le bilan de la condition féminine « afin de voir les avancées et les défis avant l'échéance des Objectifs de développement durable de 2030 ». C’était le 27 juin dernier, à Dijon, à l’occasion de la Journée de sensibilisation à l’égalité homme-femme labellisée par ONU-Femmes. Mais le moins qu’on puisse dire est que la condition des femmes est loin d’être reluisante, en Afrique et au Moyen Orient notamment, puisque nos sœurs, nos mères et nos filles sont encore confrontées à beaucoup de maux.
« Aujourd'hui 130 millions de femmes vivant en Afrique et au Moyen Orient ont été victimes de mutilations génitales, 12 millions de mineures sont mariées de force dans le monde (….) Les femmes sont victimes en majorité de violences domestiques ( 122 femmes mortes en 2019 en France dans un contexte de violences conjugales) », a déploré Dieynaba Baldé, la présidente de l’association, dans son discours.
Après avoir tiré ce bilan évocateur de la dure condition des femmes , elle a fait un plaidoyer en faveur de l’amélioration de leur condition dans la société et dans le monde du travail. « Il ne s'agit pas pour les femmes de réclamer l'égalité avec les hommes pour l'égalité car elle n'existe pas sous l'angle numérique, ni sous l'angle biologique. Il ne s'agit pas non plus de construire un monde pour reléguer les hommes dans les seconds rôles. Il s'agit de reconnaître les compétences des femmes et de les payer autant que les hommes, de tenir compte de leur avis, d'arrêter l'exploitation du corps de la femme et de la représentation sexuée dans certaines campagnes publicitaires...
de leur permettre l'accès à l'éducation afin de réduire la pauvreté, de leur permettre d'avoir accès à tous leurs droits en tant qu'être humain», a-t-elle dit.
Selon Dieynaba Baldé , son association, au-delà du plaidoyer, abat un travail sur le terrain dans l’accompagnement des femmes migrantes à Dijon. Elle porte [aussi] un projet d'autonomisation économique ‘La perche’ pour nos sœurs de la région de Kolda portant sur l'alphabétisation et l'instauration d'activités génératrices de revenus », a ajouté la présidente de l’association La Téranga.
A l’en croire, le choix du Fouladou n’est pas le fait du hasard d’autant que dans cette région, « la problématique de la sécurité alimentaire se pose durement pendant une grande partie de l'année en milieu rural ».
La TERANGA” qui milite pour le renforcement de la solidarité et du partage « entre les Sénégalais vivant en Bourgogne - Franche-Comté. Puis, elle s'est fixée comme objectifs d'initier et d'encourager les échanges multi sectoriels entre le Sénégal et cette région ».

Lansana SYLLA