Conjoncture: l’appel de Ousmane Sonko au « sacrifice » et à la « résilience »
Le Premier ministre a demandé, vendredi, aux Sénégalais d’être résilients et de faire preuve de sacrifice face à la conjoncture économique difficile, estimant que le pays avait les ressources pour prendre son destin en main.
»Ce que je veux dire aux Sénégalais, c’est que la souveraineté, le patriotisme, le développement demandent un sacrifice à commencer par nous-mêmes qui sommes à la tête de ce pays », a-t-il déclaré devant l’Assemblée nationale.
Ousmane Sonko faisait face aux députés lors de la session »Questions d’actualités au gouvernement », une première depuis l’installation de la 15e législature.
Il a assuré que quelle que soit la situation, »l’on n’est pas arrivé à une fatalité ».
« Nous avons les ressources qu’il faut pour prendre notre destin en main », a t-il dit, ajoutant qu’on »n’a pas le droit de rater une 3e alternance après les échecs de la première et de la deuxième ».
Le Premier ministre a appelé les Sénégalais à « ne pas suivre les sirènes de ceux qui ont détruit ce pays « , faisant allusion à l’ancien régime (2012-2024).
Il a invité ses concitoyens à faire confiance aux nouvelles autorités arrivées au pouvoir en mars 2024. « Un président qui n’a pas une masse critique de citoyens qui comprennent et l’accompagnent ne peut avoir des résultats », a-t-il dit.
Ousmane Sonko s’est adressé « particulièrement à la jeunesse », parce que, selon lui, » toute la contre-communication (de l’opposition), c’est pour détourner l’esprit de cette jeunesse » qui a »majoritairement voté » pour le candidat Bassirou Diomaye Faye.
« Jugez-nous par rapport à la conformité ou non des actes que nous posons ou des propos que nous avions tenus hier », a-t-il demandé.
Ousmane Sonko a invité les Sénégalais à « faire un choix ». »Soit rompre avec la roublardise, la facilité, les raccourcis pour définitivement emprunter la voix de la vertu, de la rigueur, de la transparence dans la gestion des affaires publiques et se propulser irréversiblement vers le développement », a t-il dit.
« Ou bien perpétuer les mêmes artifices basés sur le faux, le saupoudrage et le mensonge d’Etat pour sombrer éternellement dans les abysses préjudiciables du sous-développement et leurs désastreuses conséquence », a-t-il prévenu.