Contrat d’armement de 45 milliards FCFA : Des agents des Eaux et Forêts réclament le matériel qui n'est toujours pas livré
Apparemment le feuilleton lié au ontrat d’équipement en armes, signé par le gouvernement du Sénégal avec le trafiquant d’armes nigérien Aboubakar Hima alias « Petit Boubé, est loin de connaître son épilogue. On se rappelle que ''L’Organised Crime and Corruption Reporters Project (Occrp)'' a révélé récemment un nébuleux contrat d’armement d’un montant de 45 milliards FCFA signé par le ministère de l’Environnement et un marchand international d’armes, le Nigérien du nom de Aboubakar Hima, dit ''Petit Boubé''.
Mais l’affaire est loin de livrer tous ses secrets. En fait des agents des Eaux, Forêts, Chasse et Conservation de la Nature qui n’ont pas encore vu les armes que devait livrer le trafiquant nigérien, se plaignent de la non-utilisation des équipements déjà réceptionnés, informe le journal Enquête.
Parqués au ministère de l’Environnement, les équipements (camions, citernes, Pick-up, bus, ambulances…) n’ont toujours pas été distribués aux différents services du département dont certains sont dans le dénuement total.
Pour les parcs et Eaux et Forêts, on espérait notamment parader avec ça lors du défilé du 4 avril, mais les espoirs ont été déçus.
''On croyait qu’avec le défilé, on pouvait utiliser les équipements, mais jusqu’à présent rien, c’est louche'', confie une source à Enquête.
Ces agents des Eaux et forêts ont été déçus d’autant plus que surtout que, depuis plus de trois ans, l’Armée s’est substituée à ces agents des Eaux et Forêts en zone sud pour lutter contre le trafic illicite de bois.
Ce contrat d’achats d’armes de guerre avait-il sa raison d’être ? Non ! martèlent certains experts militaires et spécialistes de l’environnement forestier, il souffre d’une absence de cause.
Ou, plutôt, n’aurait été signé que pour les besoins d’une cause d’enrichissement sans frais et sent dans tous les cas un parfum de surfacturation et de corruption. Rien de moins !