Convocations répétées de Dj Malick par la police : Dénoncer la corruption est-il devenu un délit au Sénégal ?
22 - Septembre - 2020
Dj Malick subit une persécution injustifiée venant de nos autorités judiciaires, depuis que sa page Facebook « Luttons contre l’indiscipline au Sénégal », connue pour son engagement dans la lutte contre l’incivisme, a dénoncé à travers une publication, le comportement de certaines de nos forces de l'ordre lors de contrôles routiers. Convoqué le vendredi 18 septembre dernier à la brigade de la cybercriminalité, il sera convoqué ce lundi 21 septembre, et à nouveau pour le jeudi 24 septembre 2020.
Au lieu de saluer le travail hautement citoyen de Malick et tous ceux qui œuvrent avec lui à dénoncer les comportements inciviques d'où qu'ils viennent, notre institution judiciaire semble opter pour la répression et le découragement. Pour le mouvement Y en a marre, l'alerte sonnée à travers cette publication, exprime une forte préoccupation des citoyens Sénégalais, de voir notre police nationale se départir de tous ces individus dont les agissements au quotidien n'honorent point l’institution.
Nos autorités publiques doivent veiller à ce que chaque citoyen puisse jouir sans crainte et sans subir d'intimidation ni de harcèlement, de son droit à la liberté de dénonciation. Mais tout porte à croire qu'elles veulent faire de ces interpellations une arme pour s'en prendre aux valeureux patriotes. Et les agents coupables de tels faits ne sont jamais mis en cause, jamais inquiétés.
Pourtant nombreux sont nos compatriotes qui ont vu leur dignité bafouée par certains agents de police. Qui n'a pas vu pendant le couvre feu, des forces de l'ordre filmer des citoyens violentés, humiliés, avant diffusion de ces images sur les réseaux sociaux? Et cela, sans aucune suite judiciaire!
Loi qui vise les diffuseurs d'images et de vidéos d'agents de l'État pris en flagrant délit de corruption, devrait protéger toutes les initiatives citoyennes visant à exiger la transparence dans la gestion des affaires publiques en dénonçant les actes contraires à loi, posés par des agents administratifs.
Le mouvement Y en a marre condamne l'acharnement de notre police nationale sur l'administrateur de la page "Luttons Contre l'Indiscipline au Sénégal". La place de Malick n'est ni au commissariat, encore moins en prison. C'est pourquoi Y'en a marre exige l'arrêt immédiat de ces convocations intempestives, et propose par ailleurs une révision de la loi sur "la diffusion d'images d'autrui", surtout quand la dénonciation citoyenne concerne des agissements illégaux d'agents de notre administration publique.
Fait à Dakar, le 22 septembre 2020
La coordination du mouvement Y'En A Marre
Autres actualités
06 - Février - 2023
Keur Massar : L’apprenti touché par balle par un gendarme est mort
Un jeune du nom de Talla Kandji, atteint par balle lors d’une intervention de la gendarmerie au quartier Aladji Pathé de Keur-Massar, est finalement décédé,...
03 - Février - 2023
Escroquerie de 5 milliards F CFA au préjudice de Abdoulaye Sylla : Zaki Sow arrêté par la DIC
Zakiloulahi Sow a passé la journée à la cave du tribunal de Dakar où il a par la suite fait face au juge du Tribunal de Grande Instance Hors classe avant de...
03 - Février - 2023
Sédhiou : 50 logements prévus dans la région au cours de l’année 2023 (ministre)
Le ministre de l’Urbanisme et du Logement, Abdoulaye Seydou Sow, envisage la construction par son département de 50 logements dans les communes de Sédhiou et Masrsassoum (sud),...
02 - Février - 2023
Mali : Le Khalife de Médina Baye reçu par Assimi Goïta
Le Président de la Transition du Mali, le Colonel Assimi Goïta, a reçu Cheikh Mahi Ibrahima Niass, hier. Selon un communiqué repris par Emedia, les échanges entre...
31 - Janvier - 2023
Braquage mortel Keur Massar : Le gardien de la mosquée était dans le coup
La nuit du 17 janvier, les habitants du quartier Grand-Médine de Keur Massar se sont réveillés dans la stupeur. Des braqueurs armés ont tué un vigile...