CORONARIZ : NON MANSOUR FAYE, NOUS N’AVONS PAS BESOIN D’UN DETECTEUR DE MENSONGE !

A-t-on besoin d’un détecteur de mensonge pour savoir que Mansour Faye, ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et Territoriale, est un raconteur de sornettes ? Naturellement, la réponse est non au vu des explications qu’il a fournies lors d’une conférence de presse, vendredi 17 avril. Son objectif était clair : se laver à grande eau, suites aux nombreuses critiques qui ont suivi l’attribution nébuleuse et scandaleuse du marché du riz à Rayan Hachem, patron de Planet Kebab, pour un montant de 17 milliards de francs CFA. Mais aussi de celui du transport à Diop Sy. Au terme de sa laborieuse opération, on peut formuler l’hypothèse que Monsieur le ministre n’a pas été convaincant.
Par exemple, au lieu d’apporter des réponses claires et précises sur le fait que l’une des deux sociétés de Rayan Hachem qui a compéti est introuvable sur les registres de l’Apix, Mansour Faye, suant comme un bœuf, a servi une réponse bancale, qui renseigne à suffisance sur sa volonté de dissimuler la vérité : « L’Apix, explique-t-il, n’est pas mon domaine de compétence. Comme je l’ai dit, ces entreprises ont répondu à un avis bien défini. Ceux qui ont répondu et présenté les meilleures offres et la disponibilité du quota, ont été choisis. » Autrement dit, on peut attribuer un marché sans pour autant voir si le soumissionnaire est en règle. Pourquoi d’ailleurs être rigoureux, voire pointilliste si on a une idée d’enrichissement illicite derrière la tête ?
Très probablement, c’est ce même objectif inavoué qui explique pourquoi Mansour Faye feint d’ignorer que la société « Urbaine d’Entreprise » de Diop SY était en liquidation judiciaire depuis le 19 avril 2019, comme l’a révélé l’analyste Seybani Sougou, dans une contribution publiée ce vendredi par Infos15.
En fait, personne n’est dupe, Mansour Faye et compagnie ont fait leurs petits arrangements pour trouver « les bonnes personnes », (Rayan Hachem et Diop Sy) pouvant les aider à bouffer l’argent du contribuable.
Cheikh Sidou SYLLA