Covid-19 : le gouvernement "interdit tout licenciement outre que celui motivé par une faute lourde" (ministre)

10 - Avril - 2020

Des répercussions économiques de la pandémie du covid-19 retentissent fortement sur le monde du travail, a déclaré le ministre du Travail. Samba Sy a fait l'état des situations envoyés par les inspections du travail et la sécurité sociale qui ont indiqué une baisse significative de l’activité économique dans les secteurs tels que l’hôtellerie, le commerce, le tourisme, la restauration, les transports.

A en croire M. Sy, la crise sanitaire commence à générer des difficultés de plusieurs ordres dans le secteur de l’emploi avec des réductions ou des pertes de salaire pour des milliers de travailleurs consécutifs à des mesures de chômage technique qui, si l’on y prend garde, peuvent déboucher sur un cycle de licenciement massif.

C’est pourquoi, informe le ministre : « Le président de la République a inscrit dans le programme de résilience économie et social un important volet relatif à la stabilité macro-économique et financière pour soutenir le secteur privé et maintenir les emplois ».

En cohérence avec les lignes directrices de ce programme, le chef de l’Etat a pris de l’ordonnance n°1-2020 aménageant des mesures dérogatoires relatives au licenciement et au chômage technique durant la période de la pandémie du Covid-19.

Ces dérogations dont la finalité de préserver les emplois et l’activité économique s’appliquent à toutes mesures de licenciement ou de chômage technique décidées à partir du 14 mars 2020, a annoncé le ministre qui s'est invité au point du jour du ministère de la Santé et de l'Action sociale.

Il s’agit, a-t-il listé : « d’une part, à interdire le recours de licenciement et d’autre part, à garantir les travailleurs mis en chômage technique. En substance, l’ordonnance comporte des mesures ci-après : Premièrement : interdiction durant la pandémie du covid-19 et dans les limites de temps de la loi d’habilitation de tout licenciement outre que celui motivé par une faute lourde du travailleur.

Deuxièmement : obligation pour l’employeur afin d’éviter le chômage technique de rechercher avec les délégués du personnel des solutions alternatives telles que la réduction des heures de travail, le travail par roulement, l’anticipation des congés-payés, le redéploiement des personnels, le travail à temps partiel.

Troisièmement : Garantie d’une rémunération pour le travailleur en chômage technique qui ne saurait être inférieur ni au smic ni à 70% de son salaire moyen net des 3 derniers mois activités en contre parti de mesures d’accompagnement de l’Etat au profit de l’employeur ».

Quatrièmement : obligation le travailleur en chômage technique de rester à la disposition de l’employeur pour d’éventuels travaux ponctuels », a déclaré le ministre du travail.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

29 - Février - 2024

Une pirogue de 317 transportant d'émigrants clandestins échoue à Saint-Louis : Plus de 27 morts enregistrés

Un record macabre. Une pirogue qui proviendrait de Joal (86km de Dakar) avec à son bord 317 personnes à son bord s’est échoué sur la plage de Ngokhou Mbath. Plus...

29 - Février - 2024

Date de la présidentielle de 2024 : les conclusions du dialogue remises au président Macky Sall le 4 mars

Ziguinchor est l’une des régions très éprouvée et affectée par les manifestations sociopolitiques qui ont secoué le pays entre mars 2021 et juin...

26 - Février - 2024

Ngagne Demba Touré contre-attaque : «Le procureur et le juge ont violé les…»

Placé sous mandat de dépôt pour des infractions criminelles, jeudi 22 février, Me Ngagne Demba Touré va saisir la Chambre d’accusation de la Cour...

23 - Février - 2024

EMPRISONNEMENT DE NGAGNE DEMBA TOURÉ : LE SYTJUST DÉNONCE UNE « VIOLATION GRAVE » DE LA « DIGNITÉ DES FONCTIONS DE GREFFIER »

Me Ngagne Demba Touré, greffier, a été placé ce jeudi sous mandat de dépôt par le Juge d’instruction du deuxième cabinet. Dans un...

22 - Février - 2024

Seydi Gassama sur l’existence de mineurs à Reubeuss : «Nous n’avons jamais été autorisés à visiter la prison»

La libération massive de détenus est plus une volonté de décrisper la tension politique. Les organisations de défense des droits de l’homme ne sont pas...