DECES DE JACQUES CHIRAC : L’HOMMAGE DE S.E.M. CHEICKH SADIBOU DIALLO, ANCIEN CONSUL GÉNÉRAL DU SÉNÉGAL À LYON, A L’EX-PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE… DE 1995 À 2007

«Puisque tout recommence toujours, ce que j’ai fait sera - tôt ou tard - une source d’ardeur nouvelle, après que j’aurai disparu.» (Charles de Gaulle)
C’est avec une profonde émotion, de respect, d’admiration, de reconnaissance que je salue la mémoire de l‘ancien Chef d’Etat Jacques Chirac, qui vient de quitter ce monde où il s’est glorieusement illustré et la France qu’il a si bien servie !
Par ses qualités éminentes, le défunt Président Jacques Chirac s’était attiré l’estime et l’affection de tous ceux et de toutes celles qui l’ont connu au cours de sa riche et longue carrière et la mienne lui fut, dès l’abord, acquise. Avec lui disparaît un combattant émérite de la nation comme seule la République sait les forger. Un homme qui a le sens de l’humain, très respectueux des autres et attentif à eux ; une personnalité toujours accessible, disponible et très fier de servir la France. Chacun sait qu’il connaissait trop les aléas de la vie politique, pour ne pas la considérer avec une sagesse qu’il nous faut méditer. Il refusait obstinément d’y voir une profession ou une charge, il la regardait comme une forme élevée au service des Français et des Françaises.

Aujourd’hui, c’est dans la tristesse que nous sommes réunis.
Tristesse pour vous, bien sûr, ses parents, son épouse et sa fille, d’avoir perdu soudainement un père et un compagnon admiré et aimé partout dans le monde. Tristesse pour vous aussi, ses amis et collègues, d’avoir perdu un ami proche, notamment pour l’ancien Président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré qui l’appréciait profondément. Tristesse enfin, pour la France, d’avoir perdu l’un de ses très dévoués serviteurs. Nous entourons tous votre famille de notre douloureuse sympathie et nous partageons votre immense chagrin… Puissent ces condoléances très attristées lui être bien apaisantes, dans sa pénible épreuve.
La mort n’est pas un anéantissement. La mort est une nécessité de la vie. Elle est dans la vie elle-même. Elle doit être vécue comme le point de départ d’une transformation, la régénération ultime. Notre espérance doit venir du fait que ce qui a été perdu doit se retrouver. La mort, aussi cruelle soit-elle, vue par nos yeux humains aux faibles lumières, est liée à la renaissance.
«Vivre, c’est naître sans cesse. La mort n’est qu’une ultime naissance», écrivait Marcel Jouhandeau. A l’unisson de la poétesse, nous pouvons affirmer que «les larmes sont parfois une réponse inappropriée à la mort. Quand une vie a été vécue très honnêtement, vraiment avec succès ou franchement véritablement, la meilleure réponse à la ponctuation finale de la mort est un sourire.
Pour clore ma réflexion, j’ai la conviction profonde que votre action vous survivra, que les valeurs que vous avez portées et défendues se transmettront. Vous nous avez quittés, frère bien aimé Jacques Chirac, mais votre impérissable souvenir ne nous quittera jamais. J’adresse à votre famille un témoignage d’affection et j’énonce à vos enfants qu’ils peuvent être très fiers de porter votre nom CHIRAC. Notre estime et notre profonde gratitude vous sont pleinement acquises. Lorsqu’un grand serviteur de la République nous quitte - et vous fûtes cet immuable serviteur de l’Etat - les petits regards qu’on a pu jeter sur lui de son vivant s’éloignent, en s’évaporant et cèdent la place à un autre regard plus large, juste, vaste, plus incisif un regard qui, enfin, rend justice à la somme de toute une vie.

Son Excellence Monsieur Cheickh Sadibou DIALLO
Ancien Consul Général du Sénégal à Lyon
Conseiller Spécial politique du Président Macky Sall