Dépakine: le laboratoire Sanofi mis en examen pour «homicides involontaires»

03 - Août - 2020

Le groupe pharmaceutique Sanofi, déjà poursuivi pour «tromperie aggravée» et «blessures involontaires» dans l'enquête sur la commercialisation de l'anti-épiléptique Dépakine, a indiqué lundi être également mis en examen pour «homicides involontaires».

L'enquête avait été ouverte en 2016 auprès du tribunal judiciaire de Paris, suite à une procédure à l'initiative de l'Association d'aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anti-convulsivant (Apesac), représentant 4000 personnes dont la moitié des enfants malades, et qui s'appuyait sur 14 cas de mères ayant reçu de la Dépakine lors de leur grossesse.

La molécule en cause, le valproate de sodium, est commercialisée depuis 1967 sous la marque Dépakine par Sanofi, mais aussi sous des marques génériques, et est prescrite aux personnes souffrant de troubles bipolaires. Elle présente néanmoins un risque élevé de malformations congénitales sur le fœtus si elle est prise par une femme enceinte. En février 2020, les juges en charge de l'enquête sur la commercialisation de la Dépakine avaient mis en examen le groupe pharmaceutique français pour «tromperie aggravée» et «blessures involontaires».

Lundi, le groupe a indiqué à l'AFP avoir également été mis en examen «dernièrement pour homicides involontaires», confirmant une information du quotidien Le Monde qui évoque la date du 20 juillet. Le groupe, dans une communication transmise à l'AFP, affirme avoir «respecté ses obligations d'information et conteste le bien-fondé de ces poursuites». «Le laboratoire a saisi la chambre de l'instruction afin de contester sa mise en examen. L’ensemble de ces éléments ne préjuge en rien de la responsabilité du laboratoire», met-il en avant.

En juillet dernier, la justice avait pour la première fois reconnu la responsabilité de l'État, ainsi que celle de Sanofi et de médecins, dans les effets dévastateurs de l'anti-épileptique Dépakine, le condamnant à indemniser des familles d'enfants lourdement handicapés.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

15 - Janvier - 2025

Tahirou Sarr reçoit 7, 5 milliards en deux virements suspects

L’homme d’affaires, Tahirou SARR, est au cœur du rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) qui a poussé le Parquet...

15 - Janvier - 2025

Affaire Emedia : le gouvernement saisit la Direction générale du travail

Dans un entretien accordé au journal Le Soleil, le ministre du Travail, Abass Fall, a informé avoir saisi la Direction générale du travail, entre autres services,...

14 - Janvier - 2025

Affaire des 125 milliards : Ousmane Diagne saisit l'Assemblée nationale pour la levée de l'immunité parlementaire de Farba Ngom

Les Échos rapporte que le Bureau de l'Assemblée nationale est convoqué à 16h, ce mardi après-midi, pour «informations». La Conférence des...

14 - Janvier - 2025

Supervision des travaux du pont de Rosso : Ousmane Sonko annonce la création d’un comité technique mixte

Le Premier ministre Ousmane Sonko est en Mauritanie depuis dimanche pour une visite de courtoisie et de travail sur invitation du Premier ministre dudit pays. A cet effet, lors d’une...

14 - Janvier - 2025

Affaire Farba Ngom : Ce que révèlent les accusations du rapport de la Centif et les rétro-commissions versées au député

Le procureur financier El Hadj Alioune Abdoulaye Sylla a annoncé, dimanche soir, l’ouverture d’une information judiciaire contre plusieurs personnes et entités, notamment...