DEPISTAGE MASSIF : LE FRAPP SAISIT LA COUR SUPRÊME, DIOUF SARR AUGMENTE LES TESTS

03 - Mai - 2020

Depuis que le FRAPP a saisi la cour suprême le 21 avril dernier, nous constatons avec l’opinion publique nationale et internationale que le ministre de la santé et de l’action sociale a demandé, le 24 avril, à ses services d’augmenter le nombre de tests. Mais cette augmentation encore trop faible n’est pas à la mesure des enjeux actuels.

Le Secrétariat exécutif national (SEN) du FRAPP est surpris de constater l’irresponsabilité de l’Etat qui à travers son agent judiciaire a été incapable de donner des arguments à la Cour suprême. Ce qui était attendu de l’Etat était qu’il montre en quoi sa stratégie consistant à dépister moins de 1000 sénégalais par jour pour lutter contre le coronavirus était bonne.

L’Etat, sans argument, ne pouvait justifier qu’il faille 3 ans pour dépister 1.000.000 de Sénégalais. L’Etat a été incapable d’exposer sa stratégie au FRAPP et donc à la Cour suprême. L’Etat aurait dû être à l’aise pour dire, aux citoyens que nous sommes, la situation actuelle et ses perspectives dans le cadre de cette lutte contre le COVID-19. En lieu et place d’un bon argumentaire et d’une bonne présentation devant la cour suprême, l’Etat répond au FRAPP en envoyant sur les plateaux de télévision des gens qui nous bassinent sans argument que « le Sénégal n’a pas encore atteint une situation où le dépistage massif est nécessaire. ».

C’est dire donc que l’Etat du Sénégal fait sinon du pilotage à vue du moins arrime sa réponse au COVID-19 à la réponse française de lutte contre le coronavirus. Or les réalités, les défis, les enjeux au Sénégal et en France ne sont pas similaires.

Le FRAPP et l’Etat attendent donc la décision de la Cour suprême qui va tomber d’un moment à l’autre. Le FRAPP est confiant quant à la légitimité, la légalité et la faisabilité de sa demande qui aujourd’hui permettra d’abréger les souffrances sanitaires, sociale et économique des sénégalais.

Pour rappel, le FRAPP a déposé le 21 avril dernier à la cour suprême une requête (10 pages) pour que l’Etat
-procède à un test de dépistage massif des populations,
-prenne toutes les mesures utiles à faire respecter l’égal accès de toutes les personnes au test de dépistage,
-évalue de manière régulière et contrôle le fonctionnement des dispositifs de tests existant
-dégage les moyens nécessaires pour être utilisés à tout moment

Le 29 avril, l’agent judiciaire de l’Etat a répondu au FRAPP par un document (03 pages) caractérisé par son argutie et sa vacuité inacceptables devant la gravité de cette pandémie. Le FRAPP y a répondu par un document de sept (07) pages déposé le 30 avril.

A travers son, dossier numéro J/176/RG/2020 le FRAPP contribue à poser le débat sur ce qui sert de stratégie à l’Etat, mais surtout de pousser de tout son poids pour un dépistage réellement massif. Avec sa requête, le FRAPP a fait bouger le ministère de la santé. Car le FRAPP a saisi la Cour suprême le 21 avril et trois (03) jours après (le 24 avril), le ministre de la santé annonce que « dans le cadre de la détection des cas, j’ai demandé à mes services d’augmenter considérablement le nombre de prélèvements effectués par jour, afin de permettre l’identification d’un maximum de porteurs asymptomatiques. ». Sauf que, le FRAPP ne se mobilise pour 1000 tests par jours. Le FRAPP est convaincu qu’il est possible de faire plus de 10.000 tests par jour.

Le Secrétariat Exécutif National (SEN) du FRAPP

Dakar, le 03 mai 2020

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