ÉDUCATION : CES MENSONGES QU’ILS BALANCENT SUR MAMADOU TALLA
Depuis la reprise ratée de l’ouverture partielle des classes, le 2 juin dernier, beaucoup d’informations sont distillées dans la presse, vraisemblablement pour affaiblir le ministre de l’Education nationale, et par ricochet, créer les conditions de son limogeage. Infos15 se propose de passer ces infos au détecteur de mensonges.
1) La famille de Mamadou Talla vit en France
Faux, depuis sa nomination comme ministre conseiller à la présidence, en 2012, Mamadou Talla a rapatrié sa famille à Dakar. Même si elle est née en France, son épouse, selon nos informations, est plus attachée au Sénégal qu’à son pays de naissance. « Elle vient rarement en France », dit-on. A la retraite, les beaux-parents de M. Talla ont eux aussi choisi de vivre au Fouta. En clair, Mamadou Talla et son épouse ont leurs attaches au Sénégal.
L’intention sous-jacente à cette fausse nouvelle véhiculée par le syndicaliste Dame Mbodj est de vendre à l’opinion l’idée selon laquelle Mamadou Talla ne serait pas un patriote, qu’il quitterait instinctivement le Sénégal pour la France si Macky Sall venait à le limoger. Le fait d’imaginer simplement ce scénario est une insulte au parcours Mamadou Talla, car on l’aime ou on ne l’aime pas, il est un patriote convaincu, un militant engagé de l’éducation et de la formation. En France et au Sénégal ! Son patriotisme est telle qu’il n’a pas attendu l’accession de Macky Sall à la magistrature suprême pour contribuer au développement de son Fouta natal.
2) Mamadou Talla fait partie du quota de Marième Faye Sall
Mamadou Talla a intégré le gouvernement en octobre 2012 au poste de ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Artisanat. Auparavant, il était ministre conseiller à la présidence, comme annoncé plus haut. Dire que Macky Sall ne peut pas le limoger puisqu’il « fait partie du quota de Marième Faye Sall » repose certainement sur le fait qu’il était l’un des professeurs de la Première dame, au lycée. Mais ceux qui véhiculent cette information ignorent que Talla est avant tout l’ami de Macky Sall. Une amitié antérieure à son affection à Diourbel. Il faut aussi rappeler qu’un ancien ministre de la Culture, en l’occurrence Mbagnick Ndiaye, avait publiquement avoué faire partie du quota de Marième Faye Sall, mais cela n’a pas empêché Macky Sall de le limoger quand la situation l’exigeait. C’est dire que le maintien de Mamadou Talla au ministère de l’Education nationale ne repose pas sur des facteurs affectifs, mais plutôt sur des facteurs objectifs. En clair, s’il occupe cette station, c’est qu’il est compétent. D’ailleurs avant la reprise ratée du 2 juin, Mamadou Tall avait globalement réussi à tenir la maison.La preuve, l’éducation nationale commençait à sortir de la zone de turbulences. Concernant spécifiquement la gestion de la crise sanitaire, il a opté pour une démarche concertée, saluée par tous les acteurs de l’école , du moins les plus représentatifs. En conséquence, vouloir l’imputer personnellement le faux pas du 2 juin, dans une lutte systématique contre la pandémie, c’est lui faire un faux procès.
3) Enseignant à Diourbel puis émigré
Lors d’une émission sur SENTV, la semaine dernière, Moustapha Cissé LÔ s’en était violemment pris à Mamadou Talla qui n’aurait pas répondu à son appel téléphonique. Suffisant pour déverser à bile sur le ministre de l’Education nationale. « Mamadou Talla était enseignant à Diourbel puis a émigré en France. C’est le pouvoir qui l’a ramené au Sénégal, sinon il ne serait pas revenu », a notamment vociféré le parlementaire en laissant entendre que Mamadou Talla fait partie des militants périphériques qui profitent du système . Question : les émigrés sont-ils moins méritants que les Sénégalais du Sénégal s’agissant la gestion des affaires publiques ? En France, Mamadou Talla était professeur. Il ne roulait pas sur de l’or comme tous les enseignants d’ailleurs. Il n’empêche, il avait les moyens financiers pour assurer le quotidien de sa famille. C’est son attachement au Sénégal et sa volonté de contribuer à son développement qu’il s’est lancé en politique aux côtés de Macky Sall. Il faut aussi signaler que son engagement en politique avait commencé bien avant, en 1998 précisément , comme responsable des cadres de l'URD en France. Il ne serait pas aussi exagéré de dire que ce sont les militants de l’APR/France, par leur engagement et leur mobilisation, qui ont convaincu Macky Sall de se lancer dans la course pour succéder à Abdoulaye Wade. C’ est dire que les militants APR de la diaspora ne sont pas moins méritants que ceux du Sénégal comme le sous-entend Moustapha Cissé LÔ.
Cheikh Sidou SYLLA