Elections législatives : le Parti socialiste vote largement en faveur de l’accord avec LFI, EELV et le PCF

06 - Mai - 2022

Le Parti socialiste valide l'accord avec La France insoumise, Europe Ecologie-Les Verts et le Parti communiste. Le Conseil national du PS était invité à se prononcer, jeudi 5 mai, sur le fait de rejoindre ou non la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). Selon les chiffres communiqués par le parti, le "pour" a récolté 167 voix du Conseil national, soit un score de 62,3%. Le "contre" a obtenu 101 voix, soit un score de 37,7%. "Maintenant, nous allons mener campagne ensemble", a déclaré Olivier Faure, le chef de file du PS, après l'annonce des résultats.

"Au premier tour de la présidentielle, il n'y a que 12 circonscriptions où Anne Hidalgo a dépassé les 3% des voix. Et aucune au-dessus de 5%, avait-il rappelé avant le vote. Au lieu de se battre entre nous à gauche, nous devrions nous demander comment fonctionner ensemble [avec LFI], même si nous sommes différents." Olivier Faure a évoqué "un moment de clarification" car "ce vote dit à quel espace politique nous appartenons. Il y a un doute dans l'opinion publique qui s'exprimait de manière régulière depuis cinq ans". "Nous sommes dans un espace politique qui est la gauche et nous n'en bougerons pas !", a-t-il poursuivi.

Si ce conseil national s'est déroulé de façon plutôt sereine, les échanges ont parfois été vifs lors des prises de parole, reflétant les différentes sensibilités du PS. L'ancienne ministre Laurence Rossignol a salué un accord "qui va permettre de faire élire un maximum de députés". Patrick Mennucci, opposé à l'accord, estime qu'avec ce dernier, "le PS n'est plus un parti de gouvernement mais un parti à la remorque de toutes radicalités". "Allez-vous exclure Carole Delga, qui soutient des dissidents ?", a lancé François Kalfon à la direction du PS.

Enthousiasme au sein de la Nupes, fracture au PS
Malgré l'heure tardive, les réactions ont été nombreuses après l'annonce des résultats. Des cadres de La France insoumise ont qualifié le moment d'"historique". "En validant l'accord, le Parti socialiste tourne définitivement la page du quinquennat Hollande et renoue enfin avec le socialisme", a commenté sur Twitter l'eurodéputée LFI Manon Aubry. Manuel Bompard, lui aussi eurodéputé LFI, a salué la "démarche courageuse" d'Olivier Faure et du PS.

"La gauche est rassemblée pour les élections législatives. Maintenant, gagnons !", a réagi Fabien Roussel, l'ancien candidat du PCF à la présidentielle. "Conjuguons l'ambition climatique et la justice sociale. Immenses espoir et responsabilité", a tweeté Julien Bayou, secrétaire national d'EELV.

Au sein du PS, les réactions sont contrastées. "Donnons en juin une majorité de gauche plurielle à l'Assemblée nationale !", a écrit sur Twitter Boris Vallaud, député PS des Landes. Stéphane Troussel, le président socialiste de la Seine-Saint-Denis, a salué un "choix d'avenir et d'espoir pour toutes celles et tous ceux qui portent nos valeurs". De son côté, Jean-Christophe Cambadélis, ancien patron du PS, estime qu'Olivier Faure "a donné les clés du camion" à Jean-Luc Mélenchon. "Le débat entre refondation et inféodation ne fait que commencer !", a-t-il poursuivi, lançant cet avertissement : "Le refus de l'accord est en progression".

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