Est de la RDC: L'ONU révèle qu'il y a eu près de 3000 morts lors de l'offensive des rebelles du M23 sur Goma

05 - Février - 2025

Près de 3 000 morts à Goma après les affrontements de la semaine dernière : c'est le dernier bilan dramatique et encore provisoire donné par les Nations unies ce mardi 4 février. Les organisations humanitaires craignent des épidémies.

Tirs à l’arme lourde et combats en pleine ville, tri des blessés pour sauver ceux qui pouvaient l’être dans des hôpitaux déjà saturés et en manque de moyens, cadavres dans le lac Kivu, dans les rues… Le pire est donc arrivé et le bilan, toujours provisoire, est déjà catastrophique indique Bounena Sidi Mohamed, le directeur adjoint d’OCHA en RDC basé à Goma : « Au moins 2 000 corps ont déjà été enterrés par les communautés et selon les chiffres de l’OMS qui vient de sortir aujourd'hui, il y a 900 corps qui sont toujours dans les morgues des hôpitaux de Goma. De nombreux corps en état de décomposition reste dans certaines zones, notamment à l'aéroport et à la prison de Goma. »

Les organisations humanitaires craignent des épidémies. Bounena Sidi Mohamed est le directeur adjoint de l'Ocha, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, en RDC, basé à Goma. « Les défis auxquels les acteurs humanitaires font face sont nombreux, notamment sur les questions sanitaires, les ruptures de stock des sacs mortuaires. Actuellement, seulement 500 sacs sont disponibles, dont 100 sacs pour enfants et 400 pour adultes », explique-t-il à RFI. « L'enterrement rapide est essentiel pour prévenir des risques sanitaires, notamment les épidémies. Nous travaillons avec nos partenaires pour accélérer cette opération. », souligne-t-il.

Selon nos informations, 70% des blessés pris en charge par le CICR sont des civils. Touchés par des balles et des éclats d’obus. Alors que les combats ont cessé, l’accès humanitaire reste néanmoins complexe et Ocha appelle donc à l’ouverture d’un corridor. « L'accès humanitaire est limité. Il est urgent d'établir un corridor humanitaire. Les priorités sont la réouverture de l'aéroport de Goma pour permettre l'arrivée de fournitures médicales et l'évacuation de blessés et l'acheminement de l'aide humanitaire. Nous sommes dans une situation d'urgence extrême. Chaque jour qui passe aggrave la crise. L'aide humanitaire doit pouvoir arriver sans entraves. »

Crise sanitaire, pénurie de médicaments, les Nations unies annoncent que le risque d’épidémies de choléra, de rougeole et de Mpox est élevé.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

10 - Juin - 2024

Nouveau drame à Cap Skirring Un homme tué dans une altercation nocturne

Dix jours seulement après le tragique assassinat d’un ressortissant français, la tranquillité de la commune de Diembéring est de nouveau ébranlée...

10 - Juin - 2024

Le journaliste Ignace Ndeye de Sud-FM Ziguinchor porte plainte contre la Direction générale de Sénégal DEM DIK pour vol de Bagages

Une note que nous avons reçue renseigne que le journaliste de Sud Fm Ziguinchor, Ignace Ndeye a été victime d’un vol de bagages, lors de son voyage à bord des bus...

10 - Juin - 2024

Guinée: le Fouta-Djalon, «le château d’eau de l'Afrique de l'Ouest» en péril

En visite en Guinée du 26 mai au 02 juin 2024, une mission conjointe de la FAO, du PAM, et de la CEDEAO a pu s'enquérir de l'état du Fouta-Djalon. Considéré...

10 - Juin - 2024

Déclarations teintées de menaces à l’endroit de la presse : Le Synpics rappelle Sonko à l’ordre

Le syndicat des professionnel de l’information et de la communication du Sénégal (synpics) réagit suite à la déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko....

08 - Juin - 2024

PRESSE-REVUE: La Tabaski et d’autres sujets en Une

Les journaux du week-end consacrent leurs manchettes aux préparatifs de la fête de la Tabaski prévue dans huit jours et à des sujets ayant trait, entre autres, à...