ÉVÉNEMENTS DE MARS : Le M2d évoque des « meurtres » et annonce des plaintes à tous les niveaux

27 - Mai - 2021

Après le gouvernement, le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2d) a présenté hier son mémorandum sur les événements qui ont secoué le Sénégal en mars. Le M2d qui qualifie de « meurtres » les morts enregistrés, a décidé de « poursuivre leurs auteurs et leur commanditaire » ainsi que l’Etat du Sénégal devant les juridictions nationales, régionales et internationales.
Dans son mémorandum présenté à la presse hier, le M2d est sans équivoque en parlant des événements qui ont secoué le Sénégal en mars dernier. « Cette affaire aura confirmé la face hideuse et antidémocratique du régime de Macky Sall. D’abord, cette obsession de réduire à néant toute opposition politique, par l’instrumentalisation de la justice et le complot contre les opposants ; ensuite par le recours excessif à la violence policière et le recrutement de milices privées contre les populations civiles désarmées ; enfin par les emprisonnements arbitraires et les assassinats de manifestants », affirme le Mouvement pour la défense de la démocratie (M2d).
« N’eut-été le sursaut patriotique de toute la population pour marquer son exaspération par rapport aux dérives autocratiques et pour réaffirmer son attachement à une démocratie acquise de haute lutte, l’opposition aurait pu courir le risque d’être définitivement réduite à néant. Le projet funeste a, certes, échoué mais il a laissé son lot macabre de victimes assassinées par des éléments des services de sécurité et des milices du parti-Etat. Cela est inacceptable pour tout le peuple sénégalais et le M22. De tels meurtres nécessitent des enquêtes approfondies pour déterminer les responsabilités. Ces crimes ne doivent pas rester impunis et relèvent de la responsabilité pleine et entière du Président Macky Sall et des ministres concernés de la Défense, de l’Intérieur et de la Justice, ainsi que des structures étatiques chargées du maintien de l’ordre, particulièrement dans les périodes de manifestations populaires dans la rue », accuse le M2d selon qui «la responsabilité directe du Chef de l’Etat est en jeu ici puisqu’il est le chef suprême des forces armées et qu’il a tenu un double langage au sujet de la violence observée dans les rues de la capitale et des villes secondaires ».
Aussi, « déterminé à rendre justice aux victimes et à faire en sorte que tels crimes ne restent pas impunis et ne se reproduisent plus au Sénégal », le M2d décide «de poursuivre leurs auteurs et leur commanditaire, l’Etat du Sénégal, devant les juridictions nationales, régionales et internationales. Des plaintes sont en préparation à cet effet ».
Par ailleurs, le M2d «se félicite d’ores et déjà de la saisine de la Cour pénale internationale (Cpi) par un collectif de Sénégalais de l’intérieur et de la diaspora et de l’envoi à cette Cour de nombreuses preuves matérielles des exactions commises (photos, vidéos, audios, etc.) par de nombreux sénégalais. Le M2d apportera tout son concours à ces initiatives hautement patriotiques qui rentrent en droite ligne de la volonté du mouvement d’amener le maximum de Sénégalais à s’impliquer dans la défense de la démocratie et de l’état de droit ».
Dans la foulée, le mouvement exige de l’Etat « l’indemnisation des familles des victimes assassinées et des personnes ayant subi des dommages corporels. Le Président Macky Sall n’a toujours pas daigné recevoir ces familles », a-t-il informé non sans demander « un traitement judiciaire diligent et impartial de ce dossier d’accusation qui, en aucun cas, ne saurait être une entrave aux activités politiques, professionnelles et privées de Ousmane Sonko ou une épée de Damoclès judiciaire, encore moins un instrument de liquidation d’un adversaire politique craint ». Il appelle aussi, « le peuple, seul souverain, à rester vigilant et mobilisé pour combattre toute tentative de forfaiture contre la démocratie, les droits et libertés fondamentaux ; et à exercer son droit- inaliénable, légitime, naturel et constitutionnel-à la résistance à l’oppression ».

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

14 - Octobre - 2024

Premières révélations graves sur le scandale financier au Prodac : Des versements de 2,3 milliards à une société israélienne avant l’accord officiel

Le rapport de l’Inspection générale des finances (Igf) sur la gestion du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) fait partie des dossiers transmis à la...

12 - Octobre - 2024

AFFAIRE ONAS : CHEIKH DIENG CONVOQUE A LA GENDARMERIE

Ça bouge dans le dossier opposant l'ex-Directeur général de l'Office national de l'assainissement du Sénégal (Onas), Cheikh Dieng, au ministre de tutelle,...

11 - Octobre - 2024

«Affaire des 94 milliards» : Le dossier atterrit au niveau du Pool judiciaire financier... vers l’audition de Ousmane Sonko

L'affaire des 94 millairds est, à nouveau, au devant de l'actualité. Le dossier a atterri au niveau du Pool judiciaire financier (Pjf). C’est Me Khoureychi Bâ, avocat de...

10 - Octobre - 2024

Diomaye engage son gouvernement pour trouver une solution aux problèmes des documents administratifs de base pour les sénégalais de l’extérieur et politique de solidarité nationale et de protection sociale

La question du renouvellement des passeports, des cartes nationales d’identité et autres documents administratifs de base que rencontrent nos compatriotes vivant à...

09 - Octobre - 2024

Retour des déplacés de Casamance : Le gouvernement annonce un budget d’accompagnement de plus de 53 milliards de francs CFA

Le premier ministre Ousmane Sonko a tenu ce mardi la réunion interministérielle pour le retour des déplacés de la Casamance, informe Dakaractu. La situation des...