Explosions à Beyrouth : 300 000 personnes n'ont plus de domicile, selon le gouverneur de la ville
Corps gisant au sol, immeubles dévastés, carcasses de voitures... Deux énormes explosions dans le port de Beyrouth (Liban) ont fait, mardi 4 août, au moins 100 morts , selon un nouveau bilan de la Croix-Rouge libanaise. Le bilan matériel est également très lourd : selon le gouverneur de la ville, 300 000 personnes sont sans domicile et les dommages, qui concernent la moitié de la ville, se chiffrent à 3 milliards de dollars (2,5 milliards d'euros).
Les circonstances de ces explosions, floues dans un premier temps, se sont éclaircies dans la soirée. Le Premier ministre libanais, Hassane Diab, a annoncé que les explosions de ont été causées par près de 2.750 tonnes de nitrate d'ammonium non sécurisées dans un entrepôt pendant 6 ans.
La thèse de l'accident involontaire n'est pas celle qui est privilégiée par les autorités locales. En début de soirée, le Premier ministre, Hassane Diab, a indiqué que les responsables de cette "catastrophe" devraient "rendre des comptes". Le président Michel Aoun a convoqué une "réunion urgente" du Conseil supérieur de la Défense, qui a indiqué que la capitale libanaise était une "ville sinistrée". Le Premier ministre également a décrété un jour de deuil national, mercredi.