Faux et usage de faux: deux promoteurs de voyage risque 6 mois de prison ferme

02 - Septembre - 2020

​Les nommés Modou Sall et Baba Ka ont comparu, hier, devant la barre du tribunal de grande instance de Dakar pour faux et usage de faux et falsification de documents administratifs. Si le tribunal suit le réquisitoire du parquet, les deux malfrats risquent six mois de prison ferme.

Attraits à la barre, mardi, pour faux et usage de faux et falsification de documents administratifs, Modou Sall et son ami risquent gros si le juge suit la demande du parquet. Modou Sall se faisait passer pour un homme d’affaires qui avait une société spécialisée dans les affaires de voyages. La partie civile, Ndèye Sokhna Ndiaye, qui voulait voyager en Europe, avait fait la connaissance du sieur Ka sur Facebook. Après explication, il finit par convaincre la dame sur sa capacité de la faire voyager. C’est ainsi que la candidate à l’émigration lui a versé la somme réclamée. Et ce n’est qu’à l’aéroport qu’elle a compris qu’elle a été bernée. « J’ai été très surprise quand on m’a interpellée pour me dire que les papiers sont faux. J’ai automatiquement appelé Sall qui m’a dit qu’il devait y avoir un problème et qu’on se fixe un rendez-vous le lendemain. Un rendez-vous qu’il n’a pas respecté », a raconté à la barre la plaignante.

Déprimée par cette affaire, la victime confie : « c’est dur de vouloir voyager, remplir toutes les conditions et qu’au dernier moment, on te dise qu’il y a un problème sur tes papiers ». Devant la barre, le prévenu a nié catégoriquement les faits qui lui sont reprochés en soutenant qu’il est un homme d’affaires qui a eu à faire voyager beaucoup de personnes. « Je suis vraiment désolé qu’on en arrive là, parce que je suis un homme d’affaires et ce n’est pas la première fois que je fais voyager des gens. Je n’ai jamais eu de problèmes avec la justice et ça m’a très surpris que cette affaire se termine ici », a argué le sieur Sall.

Pour l’avocat de la partie civile, les prévenus ont causé beaucoup de torts à sa cliente car cette dernière a non seulement perdu son argent, mais encore elle avait dit au revoir à tous ses proches avant de se retrouver clouée au Sénégal. Ce qui, selon l’avocat, constitue un préjudice financier et moral que les auteurs de cet acte doivent payer. Aussi, la robe noire demande au juge d’appliquer la loi dans toute sa rigueur aux prévenus et de les condamner à payer des dommages et intérêts de 5 millions à sa cliente.

Quant à l’avocat de la défense, il a sollicité la clémence du tribunal. Auparavant, le substitut du procureur avait requis une peine d’emprisonnement ferme de 6 mois à l’encontre des prévenus. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le 8 septembre.

Le Témoin

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

28 - Mars - 2024

Alternance : le GIGN assure désormais la sécurité de… Ousmane Sonko

Fin de mission pour les éléments de la garde rapprochée privée de Bassirou Diomaye Faye et de Ousmane Sonko. Les gros bras qui veillaient à...

28 - Mars - 2024

Différends frontaliers : Vers des patrouilles mixtes sénégalo-gambiennes

Les patrouilles mixtes convenues par les armées sénégalaises et gambiennes, au-delà de leur apport dans le renforcement de la sécurité, visent à...

27 - Mars - 2024

Adji Sarr a pris la fuite vers le Canada

Les images de Adji Sarr poussant un charriot rempli de valises dans un aéroport étranger a fait le tour des réseaux sociaux. Certaines voix affirment que l’ancienne...

23 - Mars - 2024

AU SÉNÉGAL, "UNE DÉTÉRIORATION INQUIÉTANTE" DES DROITS HUMAINS

Des dizaines de morts, des milliers de blessés, et des centaines d’arrestations arbitraires : depuis trois ans le Sénégal traverse une grave crise politique...

19 - Mars - 2024

"Affaire Bus de Yarakh, forces spéciales..." : Une nouvelle vague de libérations enregistrée

"Une nouvelle vague de libérations de détenus dits politiques a été enregistrée" rapportent plusieurs journaux, ce mardi 19 mars 2024. “Une nouvelle...