Felwine Sarr : ‘’le bouddhisme est né à Colobane’’ est une méditation sur les mystères existentiels

11 - Mai - 2024

L’universitaire, musicien et éditeur Felwine Sarr présente son dernier recueil de nouvelles intitulé ‘’Le bouddhisme est né à Colobane’’, comme étant une méditation sur les mystères existentiels, permettant à l’auteur de questionner l’amour, la vie et la mort.

‘’C’est un questionnement, une vraie méditation que je pose dans le texte et j’essaie de mettre plusieurs situations différentes dans lesquelles le questionnement arrive et prend un aspect’’, a-t-il expliqué lors de la cérémonie de présentation de son recueil organisée jeudi, au deuxième jour de la rentrée littéraire des ‘’Editions Jimsaan’’.

Sorti le 2 mai dernier, le recueil de sept nouvelles est publié en co-édition par ‘’Philippe Rey’’ (France) et ‘’Jimsaan’’ (Sénégal) dont Felwine Sarr est un des fondateurs.

En 112 pages, l’auteur dit inviter à une quête incessante à travers des bribes d’histoires de personnages comme Fodé, Aby, Teibashin. Il en est de même pour ”lettre à Mabousso” [défunt Mabousso Thiam] adressée à ‘’un ami parti au pays sans fin’’.

Revenant sur les choix du titre, Felwine Sarr souligne qu’il trouve son inspiration chez l’artiste Wasis Diop dont il trouve “la musique assez bouddhiste”.

“Le bouddhisme est un clin d’œil, parce que dans l’idée du bouddhisme, il y a l’idée de voir les choses en toute lucidité, accepter le mouvement des choses, ce qu’on appelle l’impermanence que les phénomènes de la vie passent, se transforment et avancent avec sagesse”, a expliqué celui qui enseigne aujourd’hui la philosophie africaine contemporaine et diasporique à l’université de Duke (USA), après avoir enseigné l’économie à l’université Gaston Berger de Saint Louis pendant 13 ans.

A travers cet exercice d’élévation avec le bouddhisme, le livre pose ainsi ‘’une grande réflexion sur l’amour, le détachement et la compassion’’, a-t-il relevé.

Poursuivant, il note que ‘’Colobane qui peut être aussi un lieu où l’expérience de vie induit chez les gens une sagesse semblable à celle du bouddhisme, un fait de culture dans ce cas précis’’.

L’auteur d’Afrotopia dit intégrer dans son dernier recueil, des textes musicaux à travers les chansons de Cheikh Lo, de Toumani Diabaté, de Wasis Diop, Aly Farka Touré, entre autres.

Dans un style d’intertextualité, avec des artistes plasticiens comme Soly Ciss, Felwine Sarr indique vouloir embarquer les lecteurs dans un “voyage émotionnel” qui va les conduire de Dakar à Nantes (France), en passant par Kaolack, Ndaganne, Niodior, entre autres lieux.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

20 - Octobre - 2020

HUMANITAIRE: BAABA MAAL APPELLE LES DIRIGEANTS DU MONDE À "AGIR" POUR LE SAHEL

Baaba Maal dénonce dans une tribune publiée par Le Monde Afrique "l’indifférence mondiale" envers la crise sécuritaire et humanitaire dans le Sahel et exhorte les...

19 - Octobre - 2020

Ahmed Khalifa Niasse célèbre le gamou à Niague Niasséne

Le Gamou Jafala des Niasséne se déroulera, comme l’année derniére, à Niague Niasséne Lac Rose. Sous l’égide de Dr Ahmed Khalifa Niasse....

19 - Octobre - 2020

Yoff : Le khalife général perd trois de ses enfants en moins de 24 heures

Le khalif général des Layènes a perdu trois enfants en deux jours. Le premier est le Chérif Malick Thiaw Lahi qui était basé à Bargny. Son...

18 - Octobre - 2020

Gamou 2020 : Le Dahiratoul Moustarchidina Wal Moustarchidaty en pleine préparation

C’est dans le respect strict des mesures barrières, dans un contexte de crise sanitaire, que les moustarchidiin comptent célébrer l’édition 2020 du Gamou...

17 - Octobre - 2020

Professeur décapité : l'imam de la grande mosquée de Bordeaux dénonce un "acte inqualifiable perpétré au nom d'une religion qui n'a rien à voir avec"

Je suis abattu parce que c'est un acte inqualifiable qui est perpétré au nom d'une religion qui n'a rien à voir avec un acte ignoble", a réagi vendredi 16 octobre sur...