Felwine Sarr : ‘’le bouddhisme est né à Colobane’’ est une méditation sur les mystères existentiels
L’universitaire, musicien et éditeur Felwine Sarr présente son dernier recueil de nouvelles intitulé ‘’Le bouddhisme est né à Colobane’’, comme étant une méditation sur les mystères existentiels, permettant à l’auteur de questionner l’amour, la vie et la mort.
‘’C’est un questionnement, une vraie méditation que je pose dans le texte et j’essaie de mettre plusieurs situations différentes dans lesquelles le questionnement arrive et prend un aspect’’, a-t-il expliqué lors de la cérémonie de présentation de son recueil organisée jeudi, au deuxième jour de la rentrée littéraire des ‘’Editions Jimsaan’’.
Sorti le 2 mai dernier, le recueil de sept nouvelles est publié en co-édition par ‘’Philippe Rey’’ (France) et ‘’Jimsaan’’ (Sénégal) dont Felwine Sarr est un des fondateurs.
En 112 pages, l’auteur dit inviter à une quête incessante à travers des bribes d’histoires de personnages comme Fodé, Aby, Teibashin. Il en est de même pour ”lettre à Mabousso” [défunt Mabousso Thiam] adressée à ‘’un ami parti au pays sans fin’’.
Revenant sur les choix du titre, Felwine Sarr souligne qu’il trouve son inspiration chez l’artiste Wasis Diop dont il trouve “la musique assez bouddhiste”.
“Le bouddhisme est un clin d’œil, parce que dans l’idée du bouddhisme, il y a l’idée de voir les choses en toute lucidité, accepter le mouvement des choses, ce qu’on appelle l’impermanence que les phénomènes de la vie passent, se transforment et avancent avec sagesse”, a expliqué celui qui enseigne aujourd’hui la philosophie africaine contemporaine et diasporique à l’université de Duke (USA), après avoir enseigné l’économie à l’université Gaston Berger de Saint Louis pendant 13 ans.
A travers cet exercice d’élévation avec le bouddhisme, le livre pose ainsi ‘’une grande réflexion sur l’amour, le détachement et la compassion’’, a-t-il relevé.
Poursuivant, il note que ‘’Colobane qui peut être aussi un lieu où l’expérience de vie induit chez les gens une sagesse semblable à celle du bouddhisme, un fait de culture dans ce cas précis’’.
L’auteur d’Afrotopia dit intégrer dans son dernier recueil, des textes musicaux à travers les chansons de Cheikh Lo, de Toumani Diabaté, de Wasis Diop, Aly Farka Touré, entre autres.
Dans un style d’intertextualité, avec des artistes plasticiens comme Soly Ciss, Felwine Sarr indique vouloir embarquer les lecteurs dans un “voyage émotionnel” qui va les conduire de Dakar à Nantes (France), en passant par Kaolack, Ndaganne, Niodior, entre autres lieux.