FERMETURE DU MARCHE SANDAGA : LA GROSSE COLERE DES COMMERÇANTS

01 - Juillet - 2020

«Dans le cadre du projet de réhabilitation du marché Sandaga, les commerçants installés sur la voie publique (pourtour du bâtiment central fermé) sont sommés de quitter les lieux, au plus tard le vendredi 03 juillet 2020 à 20 heures. Passé ce délai, l'administration se réserve le droit de procéder à la libération des emprises ». Le communiqué, publié hier, est du préfet de Dakar, Alioune Badara Samb. En effet, les formalités de réinstallation provisoire des commerçants sont déjà en cours et les intéressés peuvent se rapprocher des équipes de l'administration sur le site du Champs de courses munis de la carte nationale d’identité et d'une pièce prouvant leur qualité d'occupant de cantine (quittance de versement de taxe).
Toutefois, si le préfet de Dakar et le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique sont pour cette option, les commerçants émettent des doutes sur la possible «récupération» de leurs cantines après la réhabilitation du marché de Sandaga. «Nous avons appris la mesure pas voie de presse», déplore le secrétaire général de «And Taxawù Sandaga». Selon Bamba Fall, le préfet de Dakar n’a pas respecté ses engagements vis-à-vis des commerçants. «Le préfet de Dakar nous avait conviés à une rencontre pour discuter des tenants et des aboutissants du projet de réhabilitation du marché de Sandaga. Au cours de la réunion tenue dans les locaux de la préfecture de la capitale, il nous a été promis qu’on serait au cœur et au courant de toutes les initiatives du gouvernement. Mais à notre grande surprise, c’est par voie de presse que nous avons appris et sans sommation, le déguerpissement des commerçants à compter de ce vendredi à partir de 20 heures. Ce n’est pas ce qui avait été dit», ajoute-t-il. «Sans une garantie de reprendre nos magasins ou cantines après la réhabilitation, nous ne quitterons pas Sandaga», menace le secrétaire général de «And Taxawù Sandaga» qui appelle à la poursuite des négociations. Vice-président de ladite association, Vieux Touré, émet dans le même sens. A l’en croire, aucun commerçant ne refuserait de quitter Sandaga pour le champs des courses si les «conditions et les garanties d’occuper, à nouveau, leurs anciennes positions de cantines à Sandaga, sont réunies». Et pour le faire savoir à l’autorité, les commerçants de Sandaga ont organisé, tard dans la soirée, une réunion pour «fustiger» la mesure. Pour mémoire, seuls les occupants de cantines implantées sur l’avenue Lamine Guèye (côté gauche du rond-point Sandaga jusqu'à la Rue Sandiniéry), Rue Sandiniéry (côté gauche de Lamine Gueye à Emile Badiane), Avenue Emile Badiane (sur les deux côtés, du rond-point Sandaga à la rue Sandiniéry prolongée), sont concernés par ces mesures de l’autorité administrative.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

04 - Février - 2025

Trois marins sénégalais enlevés par des pirates au Gabon

Selon la presse gabonaise reprise par le journal Les Echos, le chalutier Amerger 7, appartenant à la société Amerger, a été pris pour cible par des assaillants,...

03 - Février - 2025

Conflit à l’Est de la RDC : Le Président Diomaye Faye offre sa médiation

Le chef de l’État sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, s’inquiète du conflit qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo...

03 - Février - 2025

Ziguinchor : Un homme accuse Sonko d’avoir ruiné son entreprise et menace sa famille

La famille du Premier ministre, Ousmane Sonko, établie au quartier HLM Néma de Ziguinchor, a vécu une fin de journée mouvementée dimanche dernier. Un homme...

03 - Février - 2025

Exportation des titres fonciers : Mandat de dépôt requis contre Tahirou Sarr et mandat d'arrêt international contre Mamour Diallo

Le dossier judiciaire sur l’expropriation des titres fonciers n° 5058/NGA, 13833/NGA et 1838/NGA, au profit de la société Sofico, a été relancé par le...

03 - Février - 2025

10 millions FCFA à chaque famille endeuillée par des violences entre 2021 et 2024

Le gouvernement a alloué 10 millions F CFA à chaque famille comptant une personne décédée lors des violences politiques dans ce pays entre 2021 et 2024, des...