Football : Monaco en demi-finales de la Coupe de France
Corrigés trois jours plus tôt par Paris, les Monégasques, où de nombreux titulaires étaient ménagés, ont repris leurs esprits face à Lille (2-1) et validé leur billet pour les demi-finales.
La réaction de Monaco, giflé samedi par Paris en finale de la Coupe de la Ligue, n’allait pas manquer d’être scrutée. Le propre des grandes équipes est, raconte-t-on, de ne jamais tendre l’autre joue. Ça s’est encore vérifié mardi soir et Lille l’a constaté à ses dépens (2-1).
Monaco a donc réagi. Avec conviction, mais sans éclat. Néanmoins, cette qualification tend à prouver que cette formation monégasque, toujours en course dans trois compétitions (Ligue 1, Ligue des champions, Coupe de France), a du caractère. Au vu des prestations réalisées depuis le début de saison, on n’en doutait pas tellement. Mais trois jours seulement après son dérapage au Parc OL, ce succès apporte un début de réponse à tous ceux qui pouvaient supputer que l’ASM allait s’écrouler en cette fin de saison.
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Mardi soir, devant un peu moins de 5 000 spectateurs, la bande à Leonardo Jardim, qui avait délibérément fait le choix de mettre au repos certains hommes forts (Mbappé, Bakayoko, Sidibé, Jemerson, Glik, Lemar, Subasic), a envoyé un message. Celui d’une formation capable de disposer sans forcer d’une équipe comme le Losc. Il n’était pas dans les desseins du technicien lusitanien de sacrifier la doyenne des compétitions, mais seulement de hiérarchiser les priorités. « Le championnat et la Ligue des champions sont nos objectifs », avait-il d’ailleurs détaillé posément lundi. Au final, il n’a pas eu à regretter ses choix. Les « remplaçants » ont globalement répondu à ses attentes.
Falcao est entré en jeu dix minutes
Certes, les Dogues n’ont rien de terreurs, mais le sérieux et l’implication de tout un effectif est forcément à valoriser… Surtout dans cette période de l’année où les organismes sont mis à rude épreuve pour un groupe qui a disputé, hier soir, son 50e match toutes compétitions confondues.
Pour ne rien arranger, les Nordistes ont évolué en infériorité numérique pendant un tour d’horloge après l’expulsion justifiée de l’Haïtien Arcus en position de dernier défenseur sur la nouvelle recrue brésilienne Jorge (40e). Quelques minutes après ce fait de jeu, l’attaquant azuréen, Valère Germain, crucifiait le Losc en inscrivant son doublé sur un modèle de reprise de volée (35e, 45e). Dès lors, la seconde mi-temps n’avait finalement que très peu d’intérêts.
Sous les yeux du sélectionneur national, Didier Deschamps, Monaco gérait le rythme du match pour terminer en roue libre une rencontre maîtrisée de bout en bout. Place maintenant au marathon de la principauté. Car d’ici la fin du mois, les coéquipiers de Radamel Falcao, qui a joué dix bonnes minutes hier soir, vont enchaîner près de 6 matchs jusqu’au 29 avril prochain. Bien sûr, il y a le gros morceau allemand avec le Borussia Dortmund dans une semaine (aller 11 avril, retour 19 avril). Pour décrocher une place en demi-finale de Ligue des champions, il faudra hausser le niveau de jeu. Les Monégasques en sont-ils capables ?
En tout cas, les signaux envoyés sont clairement positifs. Il faudra toutefois absolument que les stars de l’effectif (Mbappé, Bernardo Silva, Lemar) soient autrement plus tranchantes qu’en finale de la Coupe de la Ligue
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