France: Deux blessés dans une attaque à l’arme blanche près des anciens locaux de « Charlie Hebdo », deux suspects interpellés

25 - Septembre - 2020

Deux personnes ont été blessées à l’arme blanche dans le 11e arrondissement de Paris, vendredi 25 septembre, dont une grièvement. L’attaque s’est déroulée en fin de matinée près des anciens locaux de Charlie Hebdo.
Un suspect a été arrêté peu après, a annoncé la Préfecture de police de Paris. En début d’après-midi, un deuxième suspect a été interpellé et placé en garde à vue, a-t-on appris de source judiciaire. Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a été saisi, et une enquête a été ouverte pour « tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Le procureur du PNAT, Jean-François Ricard, a confirmé en milieu d’après-midi que l’« auteur principal » de l’attaque a été arrêté, et a ajouté qu’un « second individu » a été également interpellé et placé en garde à vue. « L’enquête va se poursuivre », a-t-il assuré. Selon les informations du Monde, le suspect principal de l’attaque au couteau est né en 2002 et était connu pour des faits de droits commun et de port d’arme illégal.
Le PNAT a été saisi des faits « au vu de la localisation de l’attaque, devant l’immeuble où était installée auparavant la rédaction de Charlie Hebdo, du moment de ces faits, pendant le procès [des attentats de janvier 2015], et enfin compte tenu de la matérialisation des faits : il y avait une volonté manifeste de l’auteur d’attenter à la vie de deux personnes, qui se trouvaient en pause cigarette », a expliqué M. Ricard.
Deux blessés en état d’« urgence absolue »
Les deux blessés – et non quatre, comme cela avait été indiqué dans un premier temps par la police – se trouvaient en état d’« urgence absolue », a précisé la préfecture. Mais « leurs jours ne sont pas en danger », a ensuite assuré en milieu de journée le premier ministre, Jean Castex.
Selon nos informations, les deux victimes travaillent au sein des studios Bocode, une société de production et de postproduction de films appartenant à Premières Lignes. La première, une femme, s’occupe de l’accueil, tandis que le second est assistant de production au sein de cette structure, qui fournit des prestations à une multitude de sociétés de production.
Les faits se seraient déroulés à proximité immédiate de la fresque de street-art réalisée en hommage aux victimes du 7 janvier 2015. « C’est là qu’on fume nos clopes », explique un journaliste, qui venait d’achever la sienne et était remonté dans les étages quand il a entendu des cris dans la rue.
« Une partie de nos équipes, présente dans les locaux de Bocode, ont été évacuées par la police après les faits », raconte Jacques Aragones, dirigeant de TV Presse Productions (« Enquête exclusive », « Envoyé spécial », etc.). « Ils ont été rassemblés dans le théâtre voisin Comédie Bastille, où les témoins ont été interrogés par la police. Puis, ceux qui le souhaitaient ont rejoint la mairie du 11e arrondissement, où a été montée une cellule psychologique, tandis que les autres sont revenus dans nos locaux, situés à quelques mètres de là. Depuis, nous sommes confinés, le périmètre étant bouclé. »

avec'Lemonde

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