France : le gouvernement va créer 4.000 places d'hébergement pour demandeurs d'asile
Le budget "Immigration, asile et intégration" du gouvernement va progresser de 2% l'an prochain, avec des moyens supplémentaires essentiellement alloués à la création de places d'hébergement pour les demandeurs d'asile. Quelque 4.000 places vont être créées dans des Centres d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) et des Centres d'accueil et d'examen des situations.
Le budget "Immigration, asile et intégration" du gouvernement va progresser de 2% l'an prochain, avec des moyens supplémentaires essentiellement alloués à la création de places d'hébergement pour les demandeurs d'asile, selon le projet de budget 2021 dévoilé lundi. "La prise en charge des demandeurs d'asile en instance représente près des deux-tiers des crédits de la mission", à laquelle 1,85 milliard d'euros sont désormais consacrés, en légère hausse pour 2021 après des augmentations significatives en 2018 (+22%), 2019 (+12%) et 2020 (+8%), souligne le projet de loi de finances (PLF) adopté en Conseil des ministres.
Deux types de structure concernés
Les 37 millions d'euros supplémentaires permettront "de financer la création de 4.000 nouvelles places d'hébergement des demandeurs d'asile", afin d'"optimiser l'orientation entre différentes région", principale difficulté qui conduit de nombreux migrants en situation régulière à sortir du système de prise en charge qui leur est dédié. Au total, 3.000 places seront créées dans des Centres d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA), où ces derniers sont hébergés en attente de l'instruction de leur demande du statut de réfugié, et 1.000 autres dans des Centres d'accueil et d'examen des situations (CAES), sorte de premier sas permettant l'orientation d'un migrant en fonction de sa situation administrative.
Il s'agit, peut-on lire dans le PLF 2021, de "réduire les tensions observées dans les régions confrontées aux flux les plus importants", en premier lieu l'Ile-de-France. En plus de ces 4.000 places, 2.000 autres seront également financées "temporairement sur la mission 'relance'", "dans un contexte marqué par la crise sanitaire", souligne encore le document. Il s'agit, pour l'essentiel, de places (1.500) dans le dispositif de préparation aux retours, un programme qui permet à un étranger en situation irrégulière de rentrer dans son pays d'origine contre une somme d'argent.
AFP