France: Le Parlement adopte définitivement le texte sur la rétention des « dublinés »

16 - Février - 2018


Un tour de chauffe avant le projet de loi asile. L’Assemblée nationale a adopté définitivement, jeudi 15 février dans la soirée, une proposition de loi, souhaitée par le gouvernement, pour faciliter le placement en rétention des demandeurs « dublinés », en dépit de vives réticences au sein même de la majorité.
Les députés ont voté « conforme » ce texte sur « la bonne application du régime d’asile européen », qui vise à « sécuriser le placement en rétention » des étrangers « Dublin », règlement qui confie en principe le traitement d’une demande au premier pays où la personne a été enregistrée.
Ce placement a été jugé illégal en septembre 2017 par la Cour de cassation, du fait de l’absence, dans la loi, de critères établissant « le risque non négligeable » de fuite du demandeur pour justifier une rétention plutôt qu’une assignation à résidence. Or, pour le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, qui a fait de l’augmentation des transferts de ces « dublinés » l’une de ses priorités, « sans placement en rétention, il ne peut y avoir d’efficacité de notre politique d’éloignement ».
« Pays de rebond »
Le gouvernement, vivement soutenu par le rapporteur Union des démocrates et indépendants (UDI)-Agir Jean-Luc Warsmann, a plaidé qu’il ne pouvait attendre le projet de loi « asile et immigration », examiné en conseil des ministres mercredi mais dont le parcours parlementaire ne débutera qu’en avril.
« Dans le contexte actuel de forte pression migratoire, nous ne pouvons nous permettre de tels délais », a plaidé en séance la ministre auprès du ministre de l’intérieur, Jacqueline Gourault, soulignant que la France est devenue, ces derniers mois, un « pays de rebond » pour les déboutés, notamment depuis l’Allemagne.
Votée en première lecture en décembre 2017 à l’Assemblée nationale, cette proposition a pris un tour plus controversé depuis son passage au Sénat, à majorité de droite, qui a ajouté de nouveaux critères à la liste définissant le risque de fuite (comme lorsque l’étranger refuse de donner ses empreintes digitales ou dissimule son parcours migratoire) et réduit le délai de recours dans certains cas.

Source Lemonde

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

22 - Janvier - 2023

Manifestation en France : un homme amputé d'un testicule après un coup de matraque d'un policier

Un ingénieur franco-espagnol de 26 ans, qui prenait des photos lors de la manifestation jeudi contre la réforme des retraites à Paris, a dû être amputé d'un...

21 - Janvier - 2023

UN SOLDAT TUE ET SEPT AUTRES BLESSES LORS D'OPERATIONS DE SECURISATION EN CASAMANCE (DIRPA)

Un soldat sénégalais a trouvé la mort et sept autres blessés au cours d'actions militaires menées contre des "forces hostiles en errance dans la zone...

20 - Janvier - 2023

PROCES IAAF : LES AVOCATS DE PAPA MASSATA DIACK PLAIDENT LA RELAXE

Me Antoine Beauquier et son confrère Hugues Vigier ont plaidé la relaxe pour leur client, Papa Massata Diack, jeudi 19 janvier, devant la cour d’appel de Paris. Massata Diack...

20 - Janvier - 2023

La gendarmerie va gonfler ses rangs en recrutant d’anciens auxiliaires

La Gendarmerie nationale procédera, au courant de l’année 2023, au rengagement de gendarmes auxiliaires ayant déjà effectué la durée légale...

20 - Janvier - 2023

Tribunal de Dakar : Le rappeur Nitdof déféré au parquet, Fadilou Keita entendu dans le fond

Le rappeur Mor Talla Guéye, plus connu sous le nom NitDof est présentement à la cave du tribunal de Dakar. Le mis en cause fera face au Procureur qui décidera de son...