France-Remaniement : François Bayrou juge qu’«un changement est nécessaire»

07 - Janvier - 2024

François Bayrou fait peu de mystère sur ses envies de renouveau. Alors qu’un remaniement se fait attendre, le patron du MoDem a réaffirmé dimanche sur BFM qu’«un changement est nécessaire». «Cette période est celle où le président choisit les visages de l’action, a-t-il poursuivi. Un visage est un message. Qu’est-ce que le visage dit de la ligne politique ?» L’ancien garde des Sceaux a une idée bien précise du profil qu’il aimerait voir à Matignon. Un chef du gouvernement qui aura, selon lui, la lourde tache de «devoir rassembler les Français». «C'est ce pour quoi je me suis battu toute ma vie», a-t-il glissé.

Le centriste ne voit pas franchement d’un bon œil la nomination d’une personnalité issue des bancs de la droite, à l’instar de Sébastien Lecornu, dont le nom revient régulièrement. «Mon problème n’est pas avec telle ou telle personne (...) Je connais son parcours, mais je le connais très peu. Je ne suis pas faiseur de premier ministre», a-t-il d’abord balayé, alors que ce dernier se serait, selon les rumeurs, opposé à une promotion du ministre des Armées à Matignon. Il n’empêche, François Bayrou plaide plutôt pour «l’adhésion profonde du futur chef du gouvernement à cette idée que non, on n’est pas dans une fin de cycle, dans la continuation de la politique qui s’est faite depuis des décennies». Et d’insister : «Je suis attaché à ce renouveau inédit et totalement imprévu qui, en 2017, a fait abattre les deux clans qui tenaient par un monopole absolu le pouvoir pendant cinquante ans.»

Ce proche d’Emmanuel Macron jetterait plutôt son dévolu sur l’ex-ministre de l’Agriculture (2020-2022) et fidèle du chef de l’État, Julien Denormandie, lui aussi pressenti pour décrocher Matignon. «C’est quelqu’un de très estimable et en phase avec l’idée de dépassement», a-t-il loué. Quant à ses propres ambitions de premier ministrable, François Bayrou a préféré en sourire : «Je crois que ça serait marrant (...) mais je suis encore bloqué un certain nombre de semaines jusqu’au 5 février.» Le centriste reste en effet suspendu au délibéré du tribunal de Paris dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem. «Vous ne pouvez pas être un responsable politique et éluder une responsabilité de cet ordre si elle vous est confiée», a-t-il néanmoins concédé, sans décliner une possible offre.

À l’aube de cette valse ministérielle, le Haut-commissaire au plan a également souhaité un gouvernement plus «resserré», comme l’avait promis le chef de l’État au début de ses quinquennats. «Les messages des ministres se contredisent ou se marchent sur les pieds entre eux tout le temps», a-t-il déploré. Avant d’étriller : «trop souvent, les membres du gouvernement considèrent que leur destin est plus important que leur destin général.»

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

20 - Février - 2025

FRANCE: LE SENAT VOTE POUR L’INTERDICTION DU MARIAGE D’UN ETRANGER EN SITUATION IRREGULIERE

Le Sénat français a adopté jeudi 20 février une proposition de loi centriste visant à interdire le mariage aux étrangers en situation...

20 - Février - 2025

Côte d'Ivoire : la France rétrocède au pays sa base militaire historique près d'Abidjan

Un tournant symbolique dans la présence militaire française en Afrique. L’Hexagone a rétrocédé à la Côte d’Ivoire, jeudi 20...

20 - Février - 2025

Le chef de l’Etat demande au PM d’engager des concertations avec les forces vives de la Nation

Le chef de l’Etat a demandé au Premier ministre, mercredi en Conseil des ministres, d’engager des concertations avec toutes les forces vives de la Nation sur la situation des...

20 - Février - 2025

« LE SENEGAL EST DANS L’ŒIL DU CYCLONE », ESTIME LE PIT

Le Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT) n’est manifestement pas rassuré par la situation socio-économique du Sénégal laquelle est...

20 - Février - 2025

DONALD TRUMP VEUT «SE POSER EN EMPEREUR DU MONDE» : REACTION DU PRESIDENT BRESILIEN LUIZ INACIO LULA DA SILVA

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a accusé jeudi 20 février son homologue américain Donald Trump de vouloir «se poser en empereur du...