FRAPP: Abdou Karim Gueye ne doit pas être l'agneau du sacrifice.

09 - Mai - 2020

Macky Sall ne veut pas sortir de l'état d'urgence! La preuve, le nombre ridicule de dépistages par jour, la prolongation inconstitutionnelle de l'état d'urgence, la multiplication des marchés juteux de gré à gré... C'est pourquoi le FRAPP comprend la situation quasi émeutière en cours et la multiplication des actes de désobéissance civile, car les populations n'en peuvent plus de voir leurs marchés fermés, leurs lieux de culte fermés alors que les instruments du capitalisme fonctionnent normalement.
Cette guerre contre le covid-19 est une guerre contre les citoyens, pour leur imposer un état policier, violent et corrupteur.
Le FRAPP défend l'idée d'une reprise des activités économiques, sociales, religieuses... L'État devrait immédiatement :
- dépister massivement;
-doter gratuitement les citoyens de masques;
-renforcer notre système sanitaire.

Le FRAPP exige la libération immédiate de Abdou Karim Gueye ''Xrum Xax'', arrêté pour avoir dénoncé l'attitude irresponsable de l'Etat consistant à convoquer le Khalif général d'une confrérie et l'entrave à l'exercice de la liberté religieuse.
Ils disent poursuivre Abdou Karim Gueye ''Xrum Xax'' pour :
Provocation directe à un attroupement non suivi d'effet, provocation directe à la désobéissance aux lois, outrage envers les dépositaires des forces de l'ordre, offense au chef de l'État.

Le FRAPP exige l'ouverture des mosquées au même titre que les marchés, les banques, les supermarchés. Nous considérons que les lieux de culte ne sont pas plus dangereux que tous les autres lieux de rassemblement, notamment les écoles qu'il a décidé de rouvrir dans trois semaines. Par conséquent si le gouvernement accepte que des mesures sanitaires soient appliquées dans les banques et supermarchés, les écoles et autres, il doit accepter, s'il est de bonne foi, que les mêmes mesures soient appliquées dans les mosquées afin de garantir la liberté de culte au même titre que la liberté de commerce. C'est ça la justice, d'autant plus la spiritualité participe à l'équilibre et au bien-être des citoyens. Cette discrimination au détriment des lieux de culte dans un pays majoritairement croyant est dangereuse et inacceptable. Ces lieux de culte sont des soupapes de sûreté par où le peuple évacue le stress, la peur, l'angoisse consubstantiels à des situations comme celle causée par cette pandémie. L'aide alimentaire est une bonne chose. Mais elle n'entretient que le corps. Or, l'homme est également esprit, et ces lieux de culte sont des réfectoires de l'esprit de beaucoup de nos concitoyens croyants. L'organiser, oui. Mais il faut rouvrir les lieux de culte !

Le secrétariat exécutif national (SEN) du FRAPP

Dakar, le 09 mai 2020

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