GAMBIE : LA VILLE COTIERE DE BARRA MEURTRIE APRES LE NAUFRAGE EN MAURITANIE

06 - Décembre - 2019

Un bateau de migrants parti de Gambie a fait naufrage le long de la côte mauritanienne mercredi 4 décembre. Au moins 62 personnes sont mortes. Le bateau était parti le 27 novembre de Barra, ville située sur l'embouchure nord de la rivière Gambie en face de la capitale Banjul. C'est toute une ville qui est endeuillée.

Le drame s’est produit à 25 km au nord de la ville portuaire de Nouadhibou, non loin de la frontière du Sahara occidental selon l’Organisation internationale pour les migrants. Ces derniers n’avaient plus de carburant et c’est en essayant de se rapprocher des eaux mauritaniennes que l’embarcation de fortune a heurté un rocher provocant le drame.

Toutes les victimes identifiées sont de nationalité gambienne. « Un grand nombre de corps ont été repêchés et ont été enterrés tout au long de la nuit », indique Mamadou Diawara, ambassadeur de Gambie en Mauritanie.

Le diplomate travaille avec les autorités mauritaniennes à la prise en charge et au rapatriement des rescapés dans leur pays. « Nous remercions le gouvernement et les autorités mauritaniennes aussi bien à Nouakchott qu'à Nouadhibou. Nous comptons sur leur collaboration continue, en ce qui concerne les formalités d'identification et le rapatriement des survivants. »

À Barra, les rumeurs d'un départ imminent

Huit femmes et un enfant font partie de cette nouvelle tragédie de la migration. Beaucoup de victimes venaient de Barra. Le cœur de la ville vient de perdre plusieurs de ses enfants. Quelques mètres seulement séparent les maisons des familles des victimes. Abraham Gomez, a perdu sa sœur. Il pensait qu'elle était partie assister à une cérémonie organisée pour la naissance d'un bébé.

« La situation de ma mère la rendait malheureuse. C'est pour cela qu'elle a décidé de risquer sa vie. Elle ne nous a pas dit qu'elle partait. J'ai su qu'elle voyageait en bateau trois jours après son départ. »

D'après un naufragé, près de 200 migrants sont montés à bord du bateau en direction des îles Canaries en Espagne. Le petit-fils de Fatou Mboge faisait partie des passagers. Dans Barra, tout le monde semblait savoir qu'un départ était imminent relate Fatou.

« Le bateau était amarré à Barra. Les passeurs étaient à la recherche de passagers. Quand mon petit-fils et deux autres personnes de la résidence en ont entendu parler, ils ont décidé de faire partie du voyage. Nous avions espoir qu'ils réussissent puisque récemment deux autres bateaux avaient atteint leur destination. »

Dans une autre résidence, c'est une jeune maman de 21 ans qui manque à l'appel. Sa mère a appris sa mort via un message vocal envoyé par un survivant, le fils du chef du village.
rfi

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

28 - Mars - 2022

PREMIER CABINET : Ni mandat d’arrêt, ni mandat d’amener contre Sonko

Une information largement relayée fait état d’un mandat d’arrêt qui aurait été émis contre Ousmane Sonko pour violation de son contrôle...

27 - Mars - 2022

IL N’EXISTE AUCUNE PREUVE DU VIOL IMAGINAIRE D’ADJI SARR (PAR SEYBANI SOUGOU)

L’article 320 du code pénal dispose qu’il y a viol dès lors « qu’il y a un acte de pénétration de quelque nature que ce soit commis sur la...

25 - Mars - 2022

Rejet de la mainlevée du contrôle judiciaire : Sonko serait victime de son refus d’aller émarger

Le Doyen des juges a rejeté la demande de mainlevée du contrôle judiciaire introduite par Ousmane Sonko, inculpé dans cette affaire de viol présumé et de...

25 - Mars - 2022

Un faux médecin camerounais "tue" un pharmacien avec un traitement à la vitamine C

Emmanuel Boniface Dzou, un Camerounais exerçant la médecine sans avoir les qualités requises, a été attrait jeudi, devant la barre du Tribunal de Dakar. Il est...

25 - Mars - 2022

REVUE DE PRESSE : LE MATCH EGYPTE-SÉNÉGAL MOBILISE LES QUOTIDIENS

Le match des éliminatoires de la Coupe du monde devant opposer l’Egypte au Sénégal et la décision de la Cour de justice de l’UEMOA de suspendre les...