GESTION DE LA PANDEMIE : UN BILAN SOUPIRANT
Une guerre exige des stratégies et des tactiques, des munitions et des hommes dont l’efficacité dépend moins de la quantité que de la qualité. Trois mois de guerre sanitaire, l’Ennemi toujours debout, plus fort et plus méchant, qu’un volume harmonieux de baves et de salives n’a pu flatter dans ses allures invisibles. Des couvre-feu aux mesures barrières imposées, la chaine de transmission ininterrompue resta invaincue et sa réputation crût en laideur, on passa rapidement à plusieurs milliers de cas avec une frange importante que la mort consola. Fureur répond à fureur et la riposte globale (sanitaire, sociale, économique, politique) perdit son allégresse, et les décisions prises bredi-breda font maladresse insigne à tout secteur d’activités. Au moment où les restrictions de liberté devraient être la panacée, la population essoufflée et en mal de résilience se résout à braver l’interdit guidée par son scepticisme sur un système mal compris. Le non-conformisme mimétique pousse lentement à l’heure où l’on devrait penser à « sortir du brouillard » qui pollue l’atmosphère. Il nous faudrait encore un tout petit effort, remodeler notre comportement avec une petite dose de patriotisme pour déposer corona qui a suffisamment prouvé les moyens de son orgueil.
Amar NIANG Professeur de l'Enseignement Secondaire/ Conseiller en Travail Social.
koramar19@gmail.com