GRANDE MURAILLE VERTE : MOINS DE 4% DES OBJECTIFS ONT ETE ATTEINTS
C’est « un projet fou », c’est ainsi que l’ancien président Abdoulaye Wade, un des pères de la Grande muraille verte avait qualifié le projet lequel est développé par les pays africains et annoncé par l’Union africaine en 2007. L’objectif est de stopper la désertification en Afrique, avec un mur d’arbres de différentes espèces végétales, long de 8 000 kilomètres et large de 15 km. Le projet pharaonique ambitionne de relier sur 7.600 km l'Ouest à l'Est de l'Afrique, du Sénégal à Djibouti, en passant par la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Nigeria, le Tchad, le Soudan, l'Erythrée et l'Ethiopie.
Mais depuis le lancement du projet, moins de 4% des objectifs ont été atteints, et en dépit du soutien de la banque mondiale, de l’ONU et l’Union européenne, le projet peine à sortir de terre.
Souvent, l’argent n’arrive pas ou pas au bon endroit. Au Mali et au Soudan, la guerre freine les investissements. Au Sénégal, des milliers de plants d’acacias devant faire partie du projet meurent. Les moyens ne sont pas présents. En marge de la COP26, Emmanuel Macron a co-présidé une réunion à ce sujet. "C’est évidemment l’urgence climatique qu’on connaît partout, mais c’est aussi la lutte contre la pauvreté et le terrorisme. Tous nos combats sont liés autour de ces initiatives", a-t-il expliqué. Le projet a déjà dix ans de retard : sur les 100 millions d’hectares à restaurer, seuls 4 millions l’ont été à ce jour.
LS et Agences