Guinée : la junte militaire accuse le régime de Macky Sall d'avoir "torturé" ses ressortissants
La Guinée du Colonel Mamady Doumbouya ne compte pas laisser cette affaire de ses compatriotes (79) arrêtés lors des derniers événements malheureux notés au Sénégal. Tous ont nié leur participation aux manifestations. D'autres disent qu'ils ont été arrêtés dans leur lieu de travail. Une fois dans les commissariats ou brigades de gendarmerie, ils ont été "torturés" par des FDS Sénégalais.
Ce samedi le chef du Gouvernement de transition a confirmé ces cas de maltraitance dont sont victimes ses ressortissants. Selon lui, comme bouc-émissaires dans des crises internes (allusion faite au Sénégal). « Il est désolant de constater que malgré la vision panafricaniste du président Mamadi Doumbouya qui s’est exprimé dès le 5 septembre 2021 par la réouverture des frontières guinéennes closes depuis de longs mois (à l’époque ndlr), d’autres pays s’évertuent à brimer et à maltraiter des ressortissants de la CEDEAO en les prenant comme des bouc-émissaires dans des crises internes », a déclaré ce samedi 17 juin 2023, Dr Bernard Goumou alors qu’il présidait l’inauguration d’une route régionale, rapporte Africaguinee.com
Le Sénégal a été le théâtre de violences en début juin ayant fait une dizaine de morts. Suite à ces violences, plusieurs guinéens ont été expulsés du territoire sénégalais. Conakry va-t-il appliquer la réciprocité ? Dr Bernard Goumou tranche. « La République de Guinée maintiendra sa politique de panafricanisme », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter dans un ton ferme : « La république de Guinée exige que les autorités de ces pays arrêtent ces maltraitances à but populistes envers des communautés dites étrangères et d’engager très rapidement un dialogue fraternel pour la recherche des solutions appropriées avec les voisins comme il sied dans ces genres des situations », a martelé le chef du Gouvernement de Transition.
il y a eu « 79 guinéens arrêtés ». Après leur arrestation, les autorités sénégalaises ont estimé, tenant compte des relations amicales entre le Sénégal et la Guinée, « d’expulser ces guinéens plutôt que l’option judiciaire ».