Guinée: Les images dégradantes des tortures des officiers de l'armée guinéenne arrêtés

Hier, nous avons donné une information faisant état d’une série d’arrestations d’officiers de l’armée guinéenne par le régime de Alpha Condé. Des officiers à qui on reprocherait le délit d’avoir voulu naviguer à contre-courant avec la décision du gouvernement de mâter les manifestants du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) qui s’opposent au tripatouillage de la Constitution guinéenne afin de permettre à Alpha Condé de briguer un troisième mandat. On vous disait que ces officiers avaient été transférés dans la plus grande discrétion à Kankan, la région de la Haute Guinée où on leur faisait subir des tortures inouïes.
Nous avons pu avoir des images de ces tortures (qui renvoient à la traite négrière) dont subissent ces malheureux officiers (voir photo) qui sont aujourd’hui entre la vie et la mort. Selon une source proche de l’armée guinéenne qui s’est confiée à nous, sous le couvert de l’anonymat, non seulement les soldats arrêtés subissent des barbaries d’un autre âge, mais on leur priverait aussi de nourriture.
‘’Ils sont déshabillés et mis dans un camp de concentration et sont bastonnés à longueur de journée. Parfois, ils sont mis sous le soleil les pieds et mains liés ou on les isole dans des trous en les suspendant dans le vide à l’aide d’une corde, attachée à un morceau de bois’’, confie t-il. Ce qui fait dire à notre interlocuteur, en sanglots, que même s’ils survivent à ces épreuves, physiquement ils ne seront plus aptes à poursuivre leurs carrières au sein de l’armée. Notre source nous informe également que d’autres cadres de la muette guinéenne seraient dans le collimateur du régime et que leurs arrestations ne vont pas tarder. Cette situation a créé un très grand climat de malaise dans les casernes de la capitale, Conakry au sein desquelles les arrestations ont eu lieu, révèle notre source qui renseigne qu’une forte grogne y est de plus en plus audible.
Et curieusement, depuis le début de ces arrestations et tortures, les organisations des droits de l’Homme ne pipent aucun mot à ce sujet. Et pourtant, des proches des officiers arrêtés et torturés ont élevé la voix pour lancer un SOS pour éviter qu’ils ne soient tués.

Mamadou Alpha Diallo (infos15.com)