Guy Marius Sagna: "je comprends Ousmane Sonko quand pour des raison financières il est allé dans ce salon de massage "

09 - Février - 2021

Bonjour,

Il n’y a pas très longtemps, je mangeais tous les jours dans des gargotes. Des proches m’ont parlé. Ce n’est pas que je ne connaissais pas les risques mais c’est ce que mes moyens me permettent. Jusqu’au jour où j’ai eu et découvert la douleur de la fièvre typhoïde. La cause: bols, cuillères, aliments lavés avec de l’eau contaminée.

Depuis j’essaie de faire du mieux que je peux pour ne pas y aller. C’est pourquoi je comprends Ousmane Sonko quand pour des raison financières il est allé dans ce salon de massage.

Ceux qui disent « nous savons que c’est un complot mais, Sonko a prêté le flanc » sont les descendant.e.s de ceux qui disaient à l’époque :

« Aliin Sitoé Diatta a raison mais elle a prêté le flanc en demandant de ne pas payer l’impôt »
« Maam Bamba wax na dëgg waye… »
« Lumumba a raison mais… »
« Sékou Touré et Modibo Keïta ont raison mais ils ne devaient pas sortir du franc CFA »
« Um Nyobe, Ouandié, Osende Vous avez raison mais vous avez prêté le flanc »
« Lat Dior a raison mais… »
Lumumba, Sankara, Mamadou Dia à leur époque ont certes fait des erreurs. Mais au moment où ils sont menacés, opprimés, en danger de mort ou d’arrestation injustement, arbitrairement, parler de leurs erreurs pour justifier notre inaction, notre silence et parfois nos hurlements avec les loups et les hyènes c’est être COMPLICE.

Quand j’étais petit, il y a un mot qui était en vogue: « apolitisme ». Nombreux étaient nos concitoyens qui disaient avec fierté être apolitiques. Ce qui faisait le jeu des politiciens affairistes et carriéristes.

Sonko est un de ces sénégalais.e.s qui tentent de mettre de l’éthique sur l’étiquette POLITIQUE et qui ont contribué à inviter, ramener des pans entiers de sénégalais.e.s à s’intéresser à la politique, à se mobiliser pour la gestion des affaires de leur cité, à voter.

Pas seulement à se mobiliser et à voter. Mais aussi et surtout à se mobiliser et voter contre la domination, l’exploitation, l’oppression, la pauvreté du Sénégal et de l’Afrique. Pour la liberté, la souveraineté, l’égalité, la dignité, l’unité africaine.

C’est cela qui est menacé aujourd’hui.
C’est cela qu’ils veulent arrêter aujourd’hui.

Le 30 novembre 1865, les troupes françaises ont été battues par Maba Diakhou Ba à la bataille de Pathé Badiane. Hier c’était « Pathé Badiane » pour Macky Sall et ses maîtres impérialistes qui complotent contre nos peuples. Patriotes, je raconterais à vos enfants et petits-enfants votre glorieux « Pathé Badiane » du 08 février 2021.

À partir d’aujourd’hui, tous les jours doivent être des « Pathé badiane » pour le président Macky Sall, sa clique et ses chefs impérialistes.

RÉSISTONS!
REFUSONS!
LUTTONS!

Guy Marius Sagna

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

28 - Mars - 2024

Différends frontaliers : Vers des patrouilles mixtes sénégalo-gambiennes

Les patrouilles mixtes convenues par les armées sénégalaises et gambiennes, au-delà de leur apport dans le renforcement de la sécurité, visent à...

27 - Mars - 2024

Adji Sarr a pris la fuite vers le Canada

Les images de Adji Sarr poussant un charriot rempli de valises dans un aéroport étranger a fait le tour des réseaux sociaux. Certaines voix affirment que l’ancienne...

23 - Mars - 2024

AU SÉNÉGAL, "UNE DÉTÉRIORATION INQUIÉTANTE" DES DROITS HUMAINS

Des dizaines de morts, des milliers de blessés, et des centaines d’arrestations arbitraires : depuis trois ans le Sénégal traverse une grave crise politique...

19 - Mars - 2024

"Affaire Bus de Yarakh, forces spéciales..." : Une nouvelle vague de libérations enregistrée

"Une nouvelle vague de libérations de détenus dits politiques a été enregistrée" rapportent plusieurs journaux, ce mardi 19 mars 2024. “Une nouvelle...

19 - Mars - 2024

Epongement de la dette fiscale des entreprises de presse, réduction de la redevance audiovisuelle : le cadeau de Macky Sall à la presse

Le président de la République éponge la dette des entreprises de presse, estimée à plus de 40 milliards de FCFA, en plus de la réduction de la redevance...