HENRI LOPES : « SENGHOR A DES LIMITES, MAIS IL AURA EU LE MERITE DE… »

25 - Décembre - 2020

Henri Lopès est sans doute l’un des plus grands écrivains africains. Originaire du Congo, il y avait été Premier ministre, ministre des Affaires étrangères avant d’être nommé ambassadeur à l'Unesco. Dans un entretien avec Lepoint, est revenu sur la place de Léopold Sédar Senghor dans son panthéon littéraire et politique.
« Sans Senghor, Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas, Langston Hughes, Nicolas Guillen, je n'aurais jamais écrit. Modelé dans le moule de l'Université française, je pensais, pour paraphraser La Bruyère, que tout avait été dit et que je venais trop tard. Or, la lecture de La nouvelle anthologie de la poésie noire et malgache de Senghor a ébranlé mes certitudes et a constitué mon chemin de Damas. Elle m'a révélé des individus, des paysages. Le monde des deux saisons, celui de la Croix du Sud, des odeurs, des rythmes et des sons étaient absents du monde des livres et qu'il fallait leur y ménager leur place. En ce qui concerne le personnage politique, Senghor, comme tous les politiques, a des limites, mais il aura eu, avec Nyerere et quelques autres, le mérite de donner l'exemple de savoir se retirer de la scène politique, d'en partir à temps avec tous les honneurs, sans attendre d'être défenestré. »
Lansana SYLLA

 

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités


09 - Avril - 2022

QUAND LE VERROUILLAGE DES SOURCES FREINE L’INVESTIGATION

Dans le cadre de la collecte de l’information, les journalistes sont parfois bloqués à cause de l’inaccessibilité ou le verrouillage des sources au...



05 - Avril - 2022

D-Média invité à veiller au strict respect des dispositions du Code de la Presse et de la Charte des journalistes

Le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) a procédé jeudi dernier à la suspension pour 72 heures de la diffusion des programmes de la SEN TV et de Zik...