Hommage à Tanor Dieng: Un an déjà …le coup de fil du général
Ce lundi 15 juillet 2019, il est six heures du matin, je venais juste de terminer mes deux premières prières de la journée lorsque je reçois le coup de fil de mon jeune frère et ami, le général Jean- Baptiste TINE, qui s’adresse à moi en ces termes : « bonjour mon grand, une triste nouvelle, ton ami OTD est parti ! » terrible nouvelle en effet annoncée par le premier général de l’ère du président Macky Sall selon le « Témoin Hebdo du 30 Janvier au 07 Février 2013 », promu général de brigade le 18 Janvier 2013 et présenté dans un brillant article signé du directeur de publication Mamadou Oumar Ndiaye.
Alors numéro 2 de la Gendarmerie nationale, ce lundi 15 juillet 2019 lorsqu’il m’appelait, le général Jean-Baptiste Tine est aujourd’hui le chef d’état major de ce prestigieux corps et en même temps commandant de la Justice militaire. Il ne pouvait me livrer plus mauvaise nouvelle que celle du rappel à Dieu de mon ami Ousmane Tanor DIENG qui était mon grand-frère et mon ami et le général en savait quelque chose. D’où son coup de fil matinal. Le Sénégal venait de perdre un digne fils, un grand homme d’Etat, l’Afrique un sincère militant panafricaniste et le monde un grand humaniste.
Alors, que de souvenirs de ce grand commis de l’Etat, cet excellent produit de la bonne administration sénégalaise ! La première fois que j’ai entendu prononcer son nom, Ousmane Tanor DIENG, c’était un jour de la dernière semaine du mois de novembre 1978, dans les locaux de « Golden Baobab SA ». Il y avait là le Président-directeur général de la société de production audiovisuelle et musicale, mon ami et patron d’alors, Francis Arfang Senghor, en présence de mes regrettés aînés, les réalisateurs sénégalais Thierno Faty Sow, sud–africain Lionel Ngakane, membre du bureau de l’Africain national congress (A.N.C) et exilé au Sénégal. Avec mes deux collègues, nous étions chargés de la production cinématographique et audiovisuelle de « Golden baobab » dont le PDG nous parla ce jour-là de Ousmane Tanor Dieng en ces termes : « le président Léopold Sédar Senghor travaille avec un jeune conseiller doté d’une excellente plume avec une telle élégance et un raffinement diplomatique, il s’appelle Ousmane Tanor Dieng. Vous entendrez parler de lui …c’est l’avenir et la relève assurée. »
Les années passèrent, OTD et moi nous nous voyions au hasard des rencontres jusque en 1983… Deux ans après ma première élection en 1981 à la présidence des Cinéastes sénégalais associés (CINESEAS), à la suite du rajeunissement du bureau à la tête duquel je venais de succéder à l’« aîné des anciens » Ousmane Sembène et son équipe, le nouveau bureau a adressé une correspondance au président Abdou DIOUF pour le transfert du siège de la Fédération panafricaine des cinéastes (Fepaci) à Dakar. Une fédération dirigée depuis sa création en 1970 par des Sénégalais avec comme premier secrétaire général notre maître le regretté Ababacar Samb Makharam, ensuite le regretté Mahama Johnson TRAORE.
Le Sénégal devait, d’un commun accord avec les cinéastes d’Afrique, passer le témoin au Burkina Faso, c’est ainsi que nous reçumes une réponse du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République, M. Jean Collin, par ordre du chef de l’Etat Abdou DIOUF, nous demandant de prendre contact avec le conseiller diplomatique, Ousmane Tanor Dieng, pour les modalités pratiques de ce transfert.
Le Témoin