HOMMAGE AU CONSUL GENERAL ABDOU KARIM BASSE: « LE TRAVAILLEUR S’EN EST ALLÉ, MAIS LE TRAVAIL EST FAIT » ( PAR MOÏSE SARR)
Le Consul général que notre pays vient de perdre ce 23/03/2021 à Abidjan, M. Abdou Karim Basse, avait bien voulu m’accorder une place de choix dans son cœur, dans sa vie. Il m’adopta comme son neveu, son fils et bien avant mon poste actuel.
Je viens de perdre une des colonnes de l’édifice de mes relations humaines, dont il me sera difficile de dresser le plus fidèle des portraits. Me voilà soudainement dépouillé d’un homme alerte, d'un conseiller, vif d’esprit, plein d’énergie et de sagesse.
Hélas ! La dernière flamme qui brûlait ardemment en lui vient de s’éteindre après un bref combat.
Elle me manquera cette flamme, car elle a su imprimer en moi sa disponibilité légendaire, sa sollicitude, sa foi et son engagement dans les combats qui méritent d’être menés. Les vrais combats dirai-je.
Adopté par son pays d’accueil, Monsieur BASSE a mis son engagement au service de la personne dans la politique. Il a ainsi été adjoint au maire de Port-Bouet et Commissaire au pèlerinage de la Côte d’ivoire.
Son engagement politique se poursuivra auprès de Monsieur le Président de la République, Son Excellence Macky SALL, en qualité de membre fondateur de l’Alliance pour la République en Côte d’Ivoire. De tous les combats politiques, le Chef de l’État lui vouait une déférence à la hauteur de ce qu’il représentait pour notre pays en Côte d’Ivoire.
Ses armes, il les a sans cesse affûtées pour nos compatriotes dans ce pays. Arrivé en Côte d’Ivoire en 1962, il a accueilli bon nombre de nos compatriotes séjournant dans ce pays ami. Membre fondateur de l’amicale centrale des sénégalais de Côte d’Ivoire, les multiples sacrifices consentis pour le bien-être de ses frères et sœurs ont fini par donner raison au choix porté sur sa personne par le Président Macky SALL pour occuper les fonctions de Consul général du Sénégal en Côte d’Ivoire.
Il a passionnément aimé la fonction, et l’a merveilleusement honoré jusqu’au dernier souffle, avec un engagement inégalé. Comme dirait le poète, « le travailleur s’en est allé, mais le travail est fait ».
Avec le départ mon KAAW (tonton en halpulaar, comme je l’appelais affectueusement), quelque chose de moi s’en en est allé.
Je souffre de n’avoir pu entendre les silencieux et furtifs battements d’ailes de l’ange venu nous l’arracher.
Dans une dernière supplique, j’aurai pu… Que dis-je !
Oh Kaaw, mon cher tonton, mon cœur saigne. Désormais je parlais de toi en mystère, je parlerai de toi en inconnu que j’ai eu à connaître, je parlerai de toi en homme que la félicité aura transfiguré.
Repose en Paix Excellence!
