HORAIRES DE SORTIE, VOYAGE A L'ETRANGER... QU'A LE DROIT DE FAIRE NICOLAS SARKOZY DEPUIS QU'IL S'EST VU POSER UN BRACELET ELECTRONIQUE ?

08 - Février - 2025

Il est le premier ancien président de la République à faire l'objet d'une telle mesure. Nicolas Sarkozy s'est vu poser un bracelet électronique, vendredi 7 février en début d'après-midi, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris. Cette mesure fait suite au rejet le 18 décembre dernier de son pourvoi en cassation dans l'affaire dite "des écoutes téléphoniques", rendant effective sa condamnation à un an de prison ferme pour corruption et trafic d'influence. Voici ce que prévoit le régime de la détention à domicile sous surveillance électronique.

Des horaires de sortie de son domicile encadrés
Un agent de surveillance électronique de l'administration pénitentiaire s'est rendu au domicile de Nicolas Sarkozy, dans le 16e arrondissement, vendredi, pour poser le bracelet à la cheville de l'ancien homme politique, et paramétrer le dispositif. A compter de ce moment, si le condamné n'est pas chez lui à l'horaire fixé, une alerte se déclenchera.

Nicolas Sarkozy, filmé par BFMTV(Nouvelle fenêtre) en train de partir faire son jogging vendredi après-midi, a l'autorisation de s'absenter de son domicile, entre 8 heures et 20 heures. Cette autorisation est étendue jusqu'à 21h30 les lundis, mercredis et jeudis, en raison de son procès sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, qui se tient jusqu'au 10 avril au tribunal de Paris. Jusqu'à présent, les audiences se sont terminées autour de 19-20 heures. Comme l'avait déclaré sa défense dans les médias à l'ouverture du procès, cette pose de bracelet n'a pas d'incidence sur "la détermination" de Nicolas Sarkozy à "se défendre comme un lion".

Une demande d'autorisation obligatoire pour voyager à l'étranger
Dans cette plage horaire, et quand il n'est pas au tribunal porte de Clichy, Nicolas Sarkozy peut se déplacer où il le souhaite à Paris, en Ile-de-France et même sur le territoire français.

En revanche, s'il veut changer de lieu de résidence ou s'il veut se déplacer à l'étranger, il doit demander une autorisation préalable au juge de l'application des peines. Peu après la confirmation de sa condamnation, et avant l'ouverture du procès libyen, Nicolas Sarkozy s'était rendu avec sa femme et sa fille aux Seychelles pour des vacances, ce qu'il ne pourra désormais plus faire sans en référer.

Le juge devra décider au fil des mois s'il octroie des réductions de peine au condamné, en se basant sur les rapports du service pénitentiaire d'insertion et de probation qui le suit au quotidien. Si des manquements aux règles fixées étaient constatés, le tribunal d'application des peines pourrait demander la révocation de son placement sous bracelet électronique, comme cela avait été le cas pour les époux Balkany. Patrick Balkany, ancien maire de Levallois-Perret et proche de Nicolas Sarkozy, avait été brièvement renvoyé en prison de février à août 2022 pour n'avoir pas respecté toutes leurs obligations. Son épouse n'avait finalement pas été placée en détention, en raison d'une tentative de suicide.

Une demande de libération conditionnelle possible à tout moment
La loi le permet pour les condamnés de plus de 70 ans, âge qu'a atteint Nicolas Sarkozy le 28 janvier. L'ancien président de la République peut faire une demande de libération conditionnelle – et donc pouvoir se faire retirer ce bracelet – avant la moitié de sa peine.

Il aurait même pu la réclamer dès le premier rendez-vous avec le juge d'application des peines, ce qui n'a pas été le cas, selon les informations de franceinfo. Si l'ex-chef de l'Etat a la possibilité de faire cette demande à tout moment, celle-ci n'est pas nécessairement accordée.

Nicolas Sarkozy "continue à contester le bien-fondé de la condamnation", a déclaré son avocate Jacqueline Laffont à l'AFP, précisant qu'il saisirait "avant la fin du mois" la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH). Cette saisine n'empêche néanmoins pas l'exécution des peines. "Dans cette attente, il ne sollicite aucune dérogation à la règle de droit", a ajouté Jacqueline Laffont.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

30 - Janvier - 2025

Affaire «Alima Suppo» : Tout est parti de la Côte d’Ivoire

«Alima Suppo», principale mise en cause dans l’affaire des boulettes pour fesses, et ses co-inculpés seront jugés ce vendredi devant le tribunal des flagrants...

30 - Janvier - 2025

Mauvaise nouvelle pour Moustapha Diop: La levée de son immunité parlementaire enclenchée

Début des ennuis judiciaires pour le député-maire de Louga, Moustapha Diop. La procédure de levée de son immunité parlementaire a été...

29 - Janvier - 2025

Recrutement d’enseignants : Plus de 127 000 candidats déjà inscrits sur la plateforme Mirador

Le Ministère de l’Éducation nationale a lancé, depuis le 23 janvier, un appel à candidature pour le recrutement d’enseignants à travers la plateforme...

29 - Janvier - 2025

RDC : Les rebelles du M23 contrôlent Goma

Le groupe armé congolais M23, soutenu par Kigali, et des soldats rwandais sont entrés dans la ville de Goma, principale ville de l'est de la République démocratique du...

29 - Janvier - 2025

Affaire des boulettes : «Alima suppo» et Cie déférés ce mercredi

Selon L’Observateur, Alima Sow dite «Alima suppo», trois de ses assistantes et trois autres commerçants de boulettes pour fesses devraient être...