Imagination… Hommage au personnel de santé !

13 - Mai - 2020

A Ndoumbélane depuis hier soir le débat est interminable. On cogite, on discute sur la parole du chef. Le chef a parlé mais n’a pas rassuré. Le peuple a peur, le coronavirus est au cœur de la cité. Au Service des maladies infectieuses et tropicales de l’un des hôpitaux de la capitale, le temps d’une petite pause, on avait bien écouté le gardien de la Constitution. Le sentiment général qui anime le peuple depuis est très loin de ce que l’on peut imaginer à l’intérieur du service dirigé par celui que l’on nomme tout simplement, Professeur. Rien n’a changé, on continue de travailler le plus sereinement du monde. On soigne, on soulage. Les équipements de protection n’enveloppent aucun sentiment de déception ou de regret. Le Prof et ses hommes sont conscients de leur mission et de leur destin lié à un virus qui est venu de très loin et dont le peuple doit maintenant apprendre à vivre avec, a dit le grand patron, le guide de Ndoumbélane.
Le Prof et ses hommes dans la capitale comme leurs collègues à l’intérieur du pays comprennent aisément le chef de Ndoumbélane. Les missions ne sont pas les mêmes. Il leur appartient de soigner, de se battre avec force et abnégation avec les moyens à leur disposition pour soigner. Rien de plus. Ils ne gèrent pas comme le grand chef des pressions et des complaintes, des débordements qui peuvent surgir à tout moment d’un peuple à bout de souffle.
Un saut à la maison pour recharger les batteries, le Professeur du Service est interpelé par un de ses enfants. Papa, est-ce qu’on va vers la catastrophe ? Je ne sais pas mon fils, je ne le souhaite pas. Mais, nous, on va travailler jusqu’au bout en espérant que le peuple va continuer de suivre les recommandations pour faire face au coronavirus. Dans le salon, madame qui suivait une émission sur « Mbass-mi TV» tombe sur un expert qui parle de la bonne option de laisser circuler le virus. Elle interpelle son homme, c’est ce qu’on a décidé de faire non ? Ma chérie, répond le Prof, le plus important ce n’est pas ces débats d’école, il en sera toujours ainsi entre spécialistes de différentes questions. L’essentiel c’est de venir à bout de ce virus qui nous empêche tous de vivre correctement comme il m’empêche depuis quelques temps de passer des bons moments avec vous.
Dans sa chambre pour quelques minutes de sommeil, le Professeur a le cœur apaisé avec la compréhension de sa famille. Il souhaite qu’il en soit ainsi dans tout Ndoumbélane.
Dans un sommeil un peu profond, il fait un rêve. C’était la fin de la pandémie. Les malades sont tous sur le point de rentrer chez-eux. Avant le point du jour à 10h, la population en liesse manifestent un peu partout dans le pays. Le guide de Ndoumbélane va parler au peuple ce soir avant de recevoir le lendemain l’équipe du Professeur et tous les combattants qui ont mené la guerre contre le coronavirus. La vie devient totalement comme avant à Ndoumbélane. Le Prof se réveille brusquement, en se préparant pour retourner au boulot, son ultime conviction était : le rêve peut devenir réalité…

Ndiaga DIOUF
Journaliste

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

06 - Février - 2024

Report de la présidentielle : 151 manifestants interpellés par la police

L’élection présidentielle est reportée jusqu’au 15 décembre 2024. Une décision qui ne semble pas plaire la jeunesse sénégalaise. Par...

06 - Février - 2024

Retrait de la licence de Walf : « 50 agents virés dans l’immédiat, 100 à court et moyen terme »

Après la coupure de son signal, le mois de juin dernier, pour 30 jours, Walf Tv voit cette fois-ci sa licence retirée par les autorités sénégalaises depuis hier,...

01 - Février - 2024

15 militaires sénégalais tués au Mali

Durant les 11 ans de présence des contingents sénégalais au Mali dans le cadre du maintien de la paix au sein de la MINUSMA, 15 militaires, gendarmes et policiers ont...

31 - Janvier - 2024

LA LOI, C’EST POUR LES AUTRES !

Pour les autres candidats, la loi reste implacable et leur sera appliquée dans toute sa rigueur. Il leur est recommandé de rester cois. Gare à celui qui se hasarderait...

31 - Janvier - 2024

BAMBILOR : LA CITE DE LA DIASPORA INAUGUREE LE VENDREDI 2 FEVRIER

La victoire de l’audace, de l’engagement et surtout de la générosité ! Après avoir transcendé les nombreux obstacles dressés sur son parcours...