Imam Babacar Ndiour : "Il faut une loi pour punir les violences dans l'espace scolaire"

22 - Juillet - 2021

Les scènes de violence notées ces derniers temps dans l’espace scolaire ont été au cœur du sermon de l’Imam Ratib de la Mosquée Moussaneté de Thiès, à 70 kilomètres de Dakar. A la fin de la prière des deux (2) Rakkas de l’Eid-El Kebir ou Tabaski célébrée mercredi, Tafsir Babacar Ndiour a vivement condamné les actes perpétrés par des élèves ou étudiants sur des enseignants, indiquant qu’il devait y avoir le « délit d’outrage à enseignement et une loi pour le punir ».

« Il y a outrage aux magistrats, outrage aux policiers, gendarmes, outrage au Président, et pourquoi pas outrage à enseignant », s’est-interrogé l’Imam Ndiour. Selon qui, les conseils de classe ne peuvent pas régler le problème des violences dans l’espace scolaire. « Il faut une loi pour ça », a-t-il proposé.

"Il y a des étudiants qui n’ont pas leur place dans les universités"

Dans la même lancée, les étudiants en ont pris pour leur grade dans son sermon. Pour Imam Ndiour, il y a des étudiants qui n’ont pas leur place dans les universités. « Dans l’espace scolaire et universitaire l’intelligence doit primer sur la brutalité. Que ces étudiants qui se battent au sein de l’université ou qui utilisent des armes, sachent qu’ils n’ont pas leur place là-bas ».

Dans son sermon, l’Imam Ndiour a rappelé, aux fidèles musulmans, les différentes formes de violence qui existent. "La violence se caractérise par l’emploi de gestes violents envers autrui pouvant entraîner des blessures, et même la mort. Mais lorsque la violence physique est utilisée, il y a de fortes chances que d’autres formes de violence apparaissent dans la relation notamment la violence verbale, la violence psychologique, la violence conjugale, domestique, politique, économique, faite aux femmes, aux hommes, etc », a-t-il listé.

Pour rappel, cinq (5) étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop, dont l’activiste Pape Abdoulaye Touré, ont été exclus pour cinq ans alors que 37 autres de leurs camarades sont suspendus pour deux ans. Ils sont soupçonnés d’avoir saccagé un restaurant du campus social dudit établissement.

A Thiès, l’élève Maodo Malick Dione a été définitivement exclu, après avoir agressé et envoyé à l’hôpital le surveillant Amady Diawara. Ce dernier lui aurait confisqué son portable.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

15 - Février - 2022

Littoral Guédiawaye: l'attribution de parcelles à 320 lutteurs, imams et conseillers provoque la colère des conseillers municipaux

Les agents municipaux de la ville et des cinq communes du département de Guédiawaye sont regroupés au sein d'un collectif de 300 individus pour montrer leur colère,...

15 - Février - 2022

Prison de Kaolack: grève de la faim et mort "suspecte" de trois détenus, selon Frapp

Les détenus de la Maison d’arrêt et de correction de Kaolack sont en grève de la faim depuis hier lundi, informe un communiqué de FRAPP. Ce, à cause des...

15 - Février - 2022

Trafic de passeports diplomatiques : la gendarmerie de Saly aux trousses d’un fonctionnaire

La gendarmerie de Saly (Mbour, Est) a mis la main sur un démarcheur de passeports diplomatiques qui a escroqué une femme d’affaires, promettant de lui procurer le fameux...

15 - Février - 2022

Manifestations de soutien aux ASP: Le FRAPP et Vision Citoyenne brûlent l'interdiction des préfets des 4 régions

Le Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine (FRAPP) et Vision Citoyenne pour exprimer leur solidarité à la juste lutte contre l'oppression...

15 - Février - 2022

CORONAVIRUS : 14 NOUVELLES CONTAMINATIONS ANNONCÉES

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a déclaré, mardi, avoir comptabilisé 14 nouvelles contaminations au coronavirus au cours des...