Indépendance de la justice: le président de l’Ums, Ousmane Chimère Diouf se prononce

17 - Décembre - 2021

Le nouveau président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums) a fait sa première sortie jeudi. Face à la presse, Ousmane Chimère Diouf a abordé les questions liées à l’indépendance de la justice dont il se dit préoccupé et à l’affectation de son prédécesseur, Souleymane Téliko à Tambacounda.
"Le magistrats ne peuvent plus se contenter de vivre dans une tour"
D’emblée, le juge Ousmane Chimère Diouf a rappelé que « nous vivons dans un monde de communication où les activités de distribution de la justice font l’objet d’un débat public nourri et la critique envers elle s’exerce avec moins de retenue et plus d’immédiateté que par le passé ».

Et pour cela, a-t-il souligné, elle ne peut plus donc se contenter de vivre dans une tour d’Ivoire, de dire le droit sans se soucier de la perception de la société.

Le nouveau président de l’Ums s’est aussi indigné du fait que ces dernières années, l’image de la justice a été écornée à tort ou à raison par un excès de communication négative à son sujet venant d’acteurs judiciaires et de justiciables.

Pour y remédier, a-t-il proposé, il est impératif que l’Ums, dans le strict respect de l’obligation de réserve, se lance dans une campagne de communication constructive basée sur les principes fondamentaux qui gouvernent le fonctionnement de la justice.

Abordant l’affaire Souleymane Téliko, récemment affecté à Tambacounda, Ousmane Chimère Diouf a tenu à préciser que le jour de son affection, juge Téliko était présent. Lors du dernier Conseil de la magistrature, il s’est défendu et a fait de même pour ses collègues.

A l’en croire, « l’Ums n’a pas de rôle actif à jouer ». Par contre, a-t-il fait savoir, « si nous nous rendons compte effectivement que de par une affectation, on sanctionne un collègue, nous pouvons effectivement réagir, parce qu’à l’issue du Conseil, certains collègues se sont rapprochés du bureau pour attirer notre attention sur l’irrégularité, pour eux, de leur affectation. Mais le président Téliko n’en fait pas partie ».

Donc, a-t-il conclu, « je ne pourrai parler d’affection, de sanction, parce qu’il ne nous a pas saisi alors que d’autres collègues l’ont fait »

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