Interdictions de sortie du territoire: La société civile estime qu’elles doivent être fondées sur des dispositions juridiques claires et transparentes

11 - Septembre - 2024

La société civile s’est prononcée sur la situation des interdictions de sortie du territoire national. Dans un communiqué rendu public, les douze organisations signataires estiment que les mesures conservatoires telles que les restrictions de liberté, y compris l’interdiction de voyager, doivent être fondées sur des dispositions juridiques claires et transparentes, respectant les droits constitutionnels des citoyens.
« De par son attachement aux valeurs fondamentales de justice, d’équité et de respect des droits et devoirs des citoyens, la société civile salue toute initiative visant à renforcer l’intégrité de nos institutions à travers une gestion responsable des affaires publiques », lit-on dans le document.

Et d’ajouter : »Cependant, les mesures conservatoires telles que les restrictions de liberté, y compris l’interdiction de voyager, doivent être fondées sur des dispositions juridiques claires et transparentes, respectant les droits constitutionnels des citoyens ». La société civile estime que la reddition des comptes, pilier de la démocratie et de la justice sociale, doit s’appuyer sur des bases légales solides. « A ce jour, il nous a été donné de constater que des interdictions de sortie du territoire sont appliquées à des personnes en dehors de toute décision administrative ou judiciaire, préalablement notifiées aux intéressés, leur permettant de se pourvoir éventuellement en défense par les moyens de recours appropriés.

Ces pratiques, bien que pouvant être motivées par des mesures conservatoires de sauvegarde de la sécurité publique et de préservation des intérêts nationaux, risquent de miner la confiance dans les institutions et de porter atteinte aux droits des personnes concernées », juge-t-elle. Ainsi, la société civile appelle toutes les autorités compétentes à veiller à ce que la reddition des comptes soit menée dans un cadre légal et équitable, garantissant à la fois la protection de l’intérêt public et le respect des droits fondamentaux.

Dans ce contexte sensible, la société civile encourage l’État à adopter une démarche prudente et respectueuse de l’État de droit afin d’éviter tout climat de méfiance ou de suspicion qui pourrait fragiliser la cohésion sociale.

A noter que la COSCE, AFRIKAJOM CENTER, ONG 3D, ONDH, LSDH, le réseau Siggil Jugeen, le GRADEC PACTE, le CERAG, AJED, HANDICAP FORM EDUC, OSIDEA, le dialogue citoyen, sont les signataires dudit communiqué.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

09 - Août - 2024

Ousmane Sonko : ‘’Les responsabilités seront situées après chaque accident de la circulation’’

Le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, jeudi, à Dakar, que désormais les responsabilités seront situées après chaque accident de la circulation,...

09 - Août - 2024

Justice : Diomaye Faye va présider la première réunion du Conseil supérieur de la magistrature ce vendredi

Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, va présider sa première réunion du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), ce vendredi, au palais de la...

09 - Août - 2024

Aéroport Blaise Diagne : Réduction des effectifs en vue après l’audit

À l'Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), une révision des coûts est en cours. Après avoir diminué la dotation en carburant des chefs de service et...

09 - Août - 2024

Touba : Le porte-parole du khalife rejette toute réouverture des écoles publiques en langue française

Le porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, a catégoriquement rejeté jeudi, toute possibilité de...

09 - Août - 2024

Le collectif des victimes de Macky Sall saisit le roi Mohammed VI

Dans une lettre rendue publique, adressée au roi Mohammed VI, le collectif des victimes de Macky Sall a énuméré les griefs portés contre l’ancien...