JE NE DÉTESTE PAS SERIGNE MODOU KARA JE DÉTESTE L'ÉTAT NÉOCOLONIAL DU SÉNÉGAL (par Guy Marius Sagna)

02 - Décembre - 2020

Ainsi donc, l'État néocolonial du Sénégal veut nous dire qu'il ne savait ni l'existence des centres de redressement initié par Serigne Modou Kara ni ce qui se faisait là-bas!

Incapable de voir que des citoyens prennent des pirogues, incapable de savoir ce qui se fait dans 04 centres nichés à quelques mètres du palais présidentiel, depuis quelques jours nous voyons encore ce qu'est la sécurité dans la néocolonie du Sénégal. Elle sert à bastonner de l'étudiant, écraser du manifestant, casser de l'opposant. La protection des citoyens n'est pas sa priorité. Sa priorité reste la protection des valets de l'impérialisme et des intérêts de l'impérialisme.

Revenons à ces centres de redressement ! Le premier et plus gros doigt à pointer doit l'être en direction de l'État néocolonial.

Oui, si tout le mal que certains disent de ces centres est vrai, cela ne serait alors que l'expression de la faillite de l'État néocolonial notamment dans sa politique sanitaire et sociale.

Il y a un ministère de la santé et de l'action sociale (MSAS) au Sénégal. Sentons-nous "L'ACTION SOCIALE" dans ce ministère ? Sentons-nous "L'ACTION SOCIALE" dans la politique du gouvernement néocolonial du président Macky Sall ?

Clientélisme, népotisme, dons de moutons, de carcasses de viande en provenance d'Arabie saoudite, de bourses de sécurité familiale...à des militants. Voilà ce que nous voyons en lieu et place d'une véritable politique d'ACTION SOCIALE.

Le MSAS dépouillé des moyens d'ACTION SOCIALE, qui sont contrôlés par l'APR et mis au service des objectifs électoralistes du parti du valet de l'impérialisme qu'est le président Macky Sall.

Aides et assistants sociaux insuffisants, pénurie de travailleurs sociaux spécialisés, conditions de travail indigne d'un État, budget infinitésimal, aucune motivation du personnel...C'est cela l'ACTION SOCIALE au Sénégal.

La nature a horreur du vide. Ce vide a été comblé par des gens comme Serigne Modou Kara. Qu'a-t-on fait pour accompagner cette expérience ? Pour la réglementer ? L'évaluer et l'enrichir et l'améliorer ?

Si je dois détester quelqu'un ici ce ne sera jamais Serigne Modou Kara mais l'État néocolonial du Sénégal.

Si je dois exprimer un désaccord avec Serigne Modou Kara, j'attendrai d'abord que l'État nous dise TOUT sur ces centres de redressement et non des bribes choisis à dessein, dans un timing politicien choisi à dessein comme pour abattre un ancien ou futur allié incontrôlable.

Si je dois dénoncer Serigne Modou Kara j'attendrai que l'État m'explique sa part de responsabilité et pourquoi depuis 2012 ce n'est que maintenant que l'administration du président Macky Sall exhume ces centres de redressement.

Respect de la personne humaine : oui!
Respect de la loi: oui!

Instrument momentané contre un chef religieux: non!

L'État néocolonial du Sénégal nous doit des explications.

Commentaires
0 commentaire
Laisser un commentaire
Recopiez les lettres afficher ci-dessous : Image de Contrôle

Autres actualités

02 - Septembre - 2024

Administration : Les travailleurs dévoilent leur plateforme revendicative, ils demandent à Sonko...

Le Collectif interministériel des agents de l’Administration sénégalaise a rendu publique sa plateforme revendicative. Dans un communiqué, parvenu à...

02 - Septembre - 2024

Ziguinchor : » Le détenu René Capain Bassène entame une grève de la faim », alerte l’ ONA2J

L’Organisation Nationale d’Assistance Juridique et Judiciaire (ONA2J), dans un communiqué parvenu à Dakaractu, tire la sonnette d’alarme suite à la...

30 - Août - 2024

CONSULAT DU SENEGAL A PARIS: LES ADIEUX DU MAITRE

Douze années à la tête du consulat général du Sénégal en France, c’est historique. Si les records sont faits pour être battus, tout...


30 - Août - 2024

"IL Y A QUELQUE 2 MILLIONS DE SENEGALAIS EN FRANCE" (CONSUL AMADOU DIALLO

Les chiffres officiels estiment à deux cent mille, le nombre de Sénégalais en France. Mais en réalité ce sont quelque deux millions de nos compatriotes qui y...